“Nous avons été injustement spoliés dans nos droits !”

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Hier, et pour la deuxième journée consécutive, les lauréats du concours d’intégration de l’éducation nationale, ont observé un sit-in simultanément devant le siège la wilaya de Bouira et celui de la direction de l’éducation, afin de dénoncer ‘’ l’injustice’’ dont ils font l’objet. En effet, c’est un groupe de 165 reçus au concours de la Fonction publique session de 2010, qui ont investi le parvis de la wilaya de Bouira, dans le but de manifester leur mécontentement vis-à-vis de leur non-intégration à leurs postes.

Des postes qui leur auraient été ‘’ promis’’ selon les propos du porte- parole des protestataires. Toujours selon cette interlocutrice : « Nos postes de travail, ont été donnés à d’autres enseignants. Ont a été dupés par l’ancien D.E ! ». C’est dans une ambiance chauffée à blanc, que ces enseignants ont campé et investi le siège de la wilaya, demandant à voir le premier magistrat de la wilaya, dans le but de lui exposer leurs revendications. En marge de ce sit-in, la porte- parole des protestataires, expliquera d’un ton virulent :  » Ecoutez, on est ici, avec la ferme volonté de faire valoir nos droits. Ces derniers, consistent à obtenir nos postes de travail, des postes, qui nous ont été volés injustement ! ». Avant d’enchaîner : « Nous sommes tous titulaires d’un bac+4, cependant, avec la nouvelle loi d’intégration datant de 2099, qui stipule que pour intégrer le secteur de l’éducation, il faillait un master, à savoir, un bac+5. Afin de combler cette année en moins, on a dû passer un concours, suivi d’une formation. C’est ce qu’on a fait, et réussi avec brio. Néanmoins, entre-temps, les postes qui nous revenaient de droit, on été affectés à d’autres professeurs… De quel droit, la direction de l’éducation de Bouira, se permet- elle-de nous enlever ce droit ?! ». Dira-t-elle avec un ton plein de colère. Par la suite, une délégation de cinq enseignants, sera reçue par le chef de cabinet de la wilaya. Cet entretien, se relèvera par la suite infructueux, dans la mesure où, le chef de cabinet s’est dit dans l’incapacité de leur promettre une intégration effective, et que cela, ne dépendait pas de ses prérogatives. Cette annonce, jettera un froid dans les rangs des manifestants, comme le notera l’un des membres : « Très franchement, je m’attendais pas à grand-chose de la part des autorités… Ils (les autorités, ndlr), font dans la démagogie, c’est consternant de leur part ! ». Ensuite, c’est la virevoltante porte- parole de ce mouvement qui nous signifiera : « Ni la chaleur de plomb, ni les fausses promesses des autorités, qui vont nous démobiliser, on est décidé à camper devant le siège de notre tutelle jusqu’à obtention de nos postes ». Pour rappel, ces manifestants ont passé la nuit de dimanche à lundi, à la belle étoile devant le siège de la D.E. Autre point de litige, celui de la circulaire ministérielle, concernant l’obtention de postes budgétaires en primauté pour les enseignants intégrés. Cette circulaire ‘‘fantôme’’ selon les dires de notre interlocutrice, anéantirait les espoirs des ces enseignants non-intégrés…

A ce propos, un autre enseignant mécontent notera : « Cette soi-disant circulaire, est comme le loup blanc ! Tout le monde entend parler, mais personne ne l’a vue ! Pour preuve, dans d’autres wilayas, à l’instar de Béjaia, Tizi-Ouzou et Alger, les enseignants non-intégrés, ont pu bénéficier d’une intégration immédiate. Pourquoi Bouira, fera-t-elle exception ? ». En conclusion, on peut dire que la rentrée scolaire 2011/2012 sera chaude au niveau de Bouira, si on ajoute à cette grogne des enseignants, la menace de grève des la SNTE, et le débrayage annoncé le 11 septembre prochain, c’est-à-dire le jour de la rentée des intendants. Le nouveau directeur de l’Education de Bouira, qui, pour rappel a été installé dans ses fonctions avant-hier, aura du pain sur la planche…

Ramdane B.

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