« Sopsy », ou Sofiane le Psy, un rappeur de 26 ans qui fait un véritable tabac, et ce à chaque fois qu’il se produit que ce soit à Draâ Ben Khedda, sa ville natale, ou ailleurs, notamment à Tizi-Ouzou, à la Maison de la culture ou dans les cités Universitaires. Il vient
d’éditer, chez Galaxie-Pro, un album intitulé « Idha h’dert » (si tu parles) reprenant la mémorable expression du regretté journaliste, écrivain et poète, Tahar Djaout,
assassiné par les hordes
terroristes islamistes en 1993. Sofiane Bouzourène (son vrai nom) ne cesse d’étonner et de réjouir ses fans, à chaque fois qu’il se produit, notamment au cours de cet été et durant le mois de Ramadhan qui vient de se terminer. Rencontré
dernièrement à Draâ Ben Khedda, au terme d’un de ses chauds galas de Ramadhan, à la salle Le Hoggar,
Sopsy a bien voulu répondre
à nos questions.
La Dépéche de Kabylie : Sofiane, dites nous, pour commencer, combien de fois vous vous êtes produit sur scène et dans quelles villes ?
Sofiane Bouzourène : « Je me suis produit dans toutes les cités universitaires de Tizi-Ouzou ainsi que celles de Ben Aknoun et Aïn Temouchent, dans des hôtels et des complexes touristiques, au cinéma Le Hoggar de Draâ Ben Khedda, en plus des « galas hommages », dont un récemment à Aïn El Hammam en hommage à un moudjahid de la région.
Vos débuts dans la musique rap ?
Mes débuts, je les ai faits dans des camps de vacances familiaux, des fêtes et lors de galas de célébrations, comme celui, à l’université commémorant l’anniversaire du 20 avril, par exemple.
Quels sont les chanteurs, et surtout les rappeurs, qui vous inspiré le plus lorsque vous avez entamé la composition de votre album et combien de temps cela vous a pris pour le finir et le mettre sur le marché ?
Comme chanteurs, il y a l’inoubliable Matoub Lounès, c’est un géant pour moi. Comme rappeurs, il y a le groupe algérien MBS, qui a bercé mon adolescence. Ces artistes restent toujours mes idoles. D’ailleurs, dans l’album, je leur rends hommage. Quant au temps pris, ça m’a coûté 2 ans. J’ai entamé mon album en 2007, lorsque j’étais encore étudiant. Je l’ai enregistré à la fin 2010, aux termes de mes études. Ça m’a pris un mois pour trouver un éditeur et le mettre sur le marché.
Avez-vous de nouvelles oeuvres en préparation?
Il y a de nouveaux morceaux que j’ai interprétés, en exclusivité lors de mes derniers galas, et un nouvel album est en préparation pour l’année prochaine, inchallah.
Qu’est-ce qui vous tient à cœur en tant que rappeur ?
Que le rap ait sa place sur la scène nationale, comme tous les autres arts. Que tout un chacun, qui a un rêve à réaliser, puisse travailler dans de bonnes conditions pour le concrétiser.
Votre rêve en dehors du Rap?
Comme tout jeune diplômé je rêve de travailler, de préférence dans une institution publique de bienfaisance. Les pompiers, par exemple, que j’aime et respecte beaucoup, lorsque je les vois s’échiner à sauver les autres. La protection civile est un corps noble qui me fascine de par son humanisme, tant il renferme des éléments capables de se sacrifier pour sauver les autres.
Un dernier mot?
Je vous remercie vivement de m’avoir permis de m’exprimer et je salue les lecteurs de notre cher journal, la Dépêche de Kabylie
Propos recueillis par Antar Boufatis

