Plusieurs villages de la commune d’Ath Rached souffrent cruellement de la pénurie d’eau potable. Ce sempiternel problème contraste avec les différents projets dont les autorités ne cessent pourtant de promettre la réalisation. Désormais, ce n’est plus uniquement pendant la saison estivale que les habitants ont soif mais, pendant toute l’année. Récemment, les habitants de Hlassa ont paralysé le siège de la commune en signe de mécontentement des problèmes qu’ils vivent depuis des années, dont celui de l’absence d’AEP. A Taghzout, étant donné l’absence de l’AEP et la pollution des puits traditionnels, les habitants de ce village ne savent plus à quel port se destiner. Cela fait plus de deux décennies que ces villageois réclament incessamment des autorités de trouver une solution, qui n’est outre que la réalisation d’un réseau de raccordement à l’eau potable. Cependant, «que de promesses !», disent ces habitants. A les croire, les autorités locales, à leur tête le P/APC, leur auraient signifié que c’est à cause d’une faute de frappe que leur village n’est pas encore doté d’AEP ! En effet, suite à leurs multiples requêtes, le P/APC, qui avait reçu les délégations du village, aurait expliqué qu’au lieu d’écrire Taghzout comme village devant bénéficier de ce projet, «une malencontreuse» erreur se serait glissée, et «l’on» aurait écrit Tiza, un village qui dispose déjà de l’AEP. En conséquence, le P/APC a promis aux habitants de Taghzout de régler le problème. Récemment encore, ce même responsable a promis de remédier au problème. Mais franchement, après avoir épuisé tous les prétextes, maintenant c’est la faute au clavier. Depuis plus de 40 ans, nous n’avons pas bénéficié de ce projet. Désormais, on devrait attendre des années pour corriger une soi-disant erreur !», nous raconte un des membres du comité du village. Dans l’attente d’y remédier, les services de l’APC alimentent le village avec… un camion- citerne !
L. M.