Site icon La Dépêche de Kabylie

Carrefour d’Oughazi, un éternel point noir

C’est le point de rencontre entre la RN30 et la RN26 qui se fusionnent en cet endroit pour rejoindre 2 km plus loin, au sud, le carrefour d’Ahnif et la RN5. Un carrefour en triangle à angles égaux. On retrouve à l’est de ce terrifiant point noir la ville de Raffour à environs 800 m rattachée par un tronçon de la RN26 au nord de la ville de M’Chedallah reliée par la RN30 en ligne droite sur 2 km. Un tronçon qui traverse au milieu dans le sens de la longueur (nord-sud) la nouvelle ville. De l’avis même de spécialistes en matière de circulation routière, c’est le fait que ces deux routes soient réalisées en lignes droites en ces lieux et les aménagements opérés sur ce carrefour et qui sont loin d’être appropriés, qui sont à l’origine d’accidents de circulation qui se résultent par un effroyable décompte de morts et de blessés graves, une véritable hécatombe. Deux éléments sont à l’origine de cette terrifiante situation : l’excès de vitesse et le non respect du code de la route. Cet état de fait est signalé et dénoncé systématiquement dans leurs rapports par tous les organismes étatiques concernés, tels que la gendarmerie et la protection civile. Après chaque accident survenu sur ces lieux, on s’empresse de refaire… la peinture du tracé des deux routes ou, tout au plus, le changement de quelques… plaques de signalisation. Cela, au moment où des ralentisseurs doivent être aménagés en urgence pour réduire l’effarant nombre d’accidents en attendant d’autres aménagements en mesure d’y mettre un terme définitif, tels que la réalisation d’un tunnel à l’image de celui du pont Sayeh à Draâ El Bordj ou celui de Guendouza à l’entrée sud d’Akbou. Un responsable en charge de la sécurité routière pense, quant à lui, que pour parer au plus pressé l’aménagement d’un simple rond-point en ces lieux en parallèle à la pose de quelques ralentisseurs, des ouvrages qui pourront être rapidement réalisés, contribuera provisoirement à réduire l’hécatombe en attendant une solution définitive. Notons pour rappel que rien que pour les mois de juillet et août, pas moins de 5 accidents mortels ont été enregistrés sur ces lieux et dont le décompte macabre fait état de 9 morts et pas moins de 18 blessés, en majorité graves. L’actuel wali, M. Bouguerra Ali qui a fait un point de fixation du projet de modernisation du boulevard qui rattache ce carrefour d’Oughazi au chef-lieu de daïra passant par la nouvelle ville doit, de l’avis de la population locale qui vit au rythme de ces traumatisants accidents de circulation, user d’un effort supplémentaire pour éliminer l’un des derniers points noirs de la wilaya de Bouira en matière d’accidents de circulation.

Oulaid Soualah

Quitter la version mobile