Deux importants projets de développement non suivis d’effet

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Deux importants projets concernant le secteur des travaux publics dans la commune d’Ath Mansour sont toujours en souffrance au grand dam des citoyens de cette importante localité de la wilaya de Bouira.

Le premier consiste en la réalisation d’un pont qui relierait Ath Mansour, à partir de la RN5, à la sortie Est de Raffour et à la RN26, un ouvrage qui doit enjamber Assif N’Sahel et qui est d’une inestimable utilité pour les dizaines de citoyens d’Ath Mansour propriétaires des légendaires vergers de « Taghzout n’Ath Mansour » situés de l’autre coté de la rivière Assif N’Sahel. Une rivière qui a fini, avec le temps, par devenir un collecteur géant de tous les rejets des daïras de M’Chedallah et Bechloul, et qui a poussé ces jardiniers à abandonner leurs hectares de terres hautement fertiles, répugnant à traverser les eaux noirâtres en l’absence d’une passerelle ou d’un pont. De plus, un pont en ces lieux constituerait un raccourci de plus de 20 Km pour les nombreux usagers de la RN5 qui viennent ou qui vont vers Bgayet, et cela sans évoquer une importante réduction de la densité de la circulation automobile sur la ville de Raffour, traversée de part en part, dans le sens de la longueur, par la RN26 et dont le gros du trafic routier est composé de poids lourds qui fréquentent le port de Bgayet. La réalisation de ce pont promis permettrait, à coup sur, d’abord de désengorger la ville de Raffour, et ensuite de réduire sensiblement le nombre d’accidents de circulation au niveau de l’un des plus sanglants point noir et tristement célèbre carrefour d’Oughazi. Malheureusement, nous apprenons, auprès d’une source proche de l’APC d’Ath Mansour, que ce projet, sur lequel se sont engagés les hautes autorités de la wilaya il y a plus de 2 ans, est toujours au stade de promesse. L’espoir et l’enthousiasme qui s’en est suivi après son annonce commence à s’estomper et le doute quand à sa concrétisation à s’installer. Le 2eme projet, tient à cœur la population d’Ath Mansour, consiste en la modernisation du boulevard principal qui traverse le chef-lieu de la commune dans le sens Est-ouest sur 3,2 Km et qui est, en fait, une partie du tronçon de la RN5, l’un des plus importants axes routiers reliant l’Est du pays à la capitale, un tronçon sur lequel sont enregistrés, quotidiennement, des accidents de circulation souvent mortels. Le projet de sa modernisation, dont même l’étude a été pourtant bouclée et finalisée depuis plus d’une année, tarde lui aussi à voir le jour malgré ses répercutions positives tant sur le volet développement de cette commune que sur celui de la circulation routière, sachant que sa concrétisation comporterait de nombreux ouvrages d’art tel que l’aménagement de ronds-points ainsi que l’embellissement et la modernisation urbaine d’Ath Mansour.

Pour rappel, la population de cette commune, située à l’extrême Est de la wilaya de Bouira, est estimée à 1500 âmes, selon le dernier recensement.

Elle est à vocation semi agricole, mais l’activité principale qui fait vivre le gros de la population est l’exploitation de l’inépuisable gisement de la pierre bleue, un matériau très recherché par les constructeurs, tant privés qu’étatiques, à l’échelle nationale. Un matériau façonné qui constitue des pièces d’architecture et de décoration de haut standing et qui rivalise avec le marbre importé d’Italie ou de Turquie, à la seule différence que personne n’a jamais envisagé d’encourager son exploitation et sa production. Ironie du sort, malgré ce véritable gisement sur son territoire, la commune d’Ath Mansour est l’une des plus pauvres au niveau de la wilaya de Bouira, avec un niveau de développement très timide.

Oulaid Soualah

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