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Une polyclinique pour 10 mille habitants !

La couverture sanitaire dans la petite commune rurale de Béni Maouche, est très en deçà des besoins exprimés par la population locale, évaluée à près de 10 mille habitants, à l’occasion du dernier RGPH de l’année 2008. Avec, en tout et pour tout, une polyclinique à Trouna, chef-lieu communal et trois unités de soins. Les infrastructures sanitaires dans cette circonscription déshéritée ne sont pas à même d’assurer une prise en charge correcte aux usagers, ne serait-ce qu’en termes de soins infirmiers. A la polyclinique de Trouna, que nous avons visitée il y a près d’un mois, les conditions d’hygiène paraissent plutôt bonnes. «La structure dispense des prestations en matière de médecine générale et de stomatologie», nous signale un agent de la santé rencontré sur les lieux. «Elle dispose également d’une maternité rurale à l’intention des parturientes, qui ne sont plus contraintes d’aller accoucher à Seddouk, Akbou ou Sidi Aïch comme par le passé», ajoute-t-il. En revanche, notre interlocuteur met l’indexe sur la carence en personnel médical et un déficit chronique en agents paramédicaux. Une situation fortement préjudiciable pour la population en raison de son impact négatif sur la qualité des prestations. Pour leur part, les habitants de nombreux villages comme Tizi Adjissa, Ath Boudjala, Tala n’Tinzer ou encore Ighzer Oubellout, où il n’y a pas l’hombre d’une unité de soins, se disent oubliés par les pouvoirs publics. «Pour une simple injection ou un pansement, nous sommes contraints de rallier la polyclinique de Trouna distante d’une dizaine de kilomètres. C’est une situation lamentable», s’offusque Hocine, du village Ath Boudjala. «La politique de santé de proximité vantée sur tous les toits par la nouvelle réforme, s’avère finalement inopérante, car nos patelins sont toujours aussi dénués de moyens», renchérit un quadragénaire d’Aït Adjissa, enseignant de son état.

N. Maouche

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