A la 3ème semaine de grève…

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La wilaya de Bouira connaît sa troisième semaine de pénurie de lait en sachet depuis que les distributeurs ont commencé leur grève à la fin du mois de février dernier.

Un débrayage initié par les distributeurs qui réclament une marge bénéficiaire plus conséquente. «Cette marge a été fixée à 0,90 DA par sachet de lait, en 2001, alors que le SNMG était de 6.000 dinars. Aujourd’hui, les taxes, les impôts, les assurances, le carburant, tout a augmenté sauf notre marge. Nous parcourons jusqu’à 150 km pour nous faire servir des quantités insuffisantes de lait et avec les pertes que l’on connaît, nous sommes déficitaires sur toute la ligne.

Il arrive aussi que plusieurs dizaines de sachets de lait soient déchirés, lors de leur transport, et cela nous pénalise», a indiqué un distributeur. A cet effet, les distributeurs exigent une marge de 5 DA par sachet de lait qu’ils se partageront avec les commerçants. «Nous voulons trois dinars pour nous, les distributeurs, et deux dinars pour les commerçants, ce qui fait une marge de cinq dinars. L’État peut s’engager, afin que le prix du sachet de lait subventionné demeure à 25 DA», a proposé un autre distributeur.

Actuellement, les distributeurs achètent le sachet de lait subventionné, auprès des laiteries, à hauteur de 23,20 DA et le cèdent à 24.10 DA, mais le produit demeure absent des étals depuis trois semaines sans qu’aucune solution ne se profile à l’horizon. Pour les consommateurs, il s’agit d’un coup dur, surtout pour leur porte-monnaie.

«Habituellement, malgré la crise du lait en sachet qui sévissait, il nous arrivait de nous en procurer. Mais depuis plusieurs jours, nous devons acheter le lait UHT, qui coûte trois fois plus cher, ou acquérir la poudre de lait à prix d’or. Cela se répercute sur le budget familial, sachant que le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader», a déploré un père de famille.

A noter que les distributeurs de lait de la wilaya de Bouira avaient fait part de leurs doléances aux Directions du commerce et des services agricoles, en janvier dernier. Les directeurs de ces structures avaient dès lors rédigé leurs rapports à leurs tutelles respectives.

Hafidh B.

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