12e vendredi de marches populaires

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Ils étaient nombreux à défier l’accablante chaleur qui sévissait en ce 12e vendredi de mobilisation contre le système. Les manifestants ont afflué des quatre coins de la wilaya. Des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, en solo ou en familles avec des enfants, ils étaient au rendez-vous. La cause en vaut la peine, disaient-ils. Comme à l’accoutumée, la marche s’est ébranlée du portail du campus Hasnaoua, vers 13h30, même si le gros des manifestants attendait plus haut au niveau du rond-point.

Le chemin emprunté fut le même que d’habitude vers la place de la bougie. Les slogans des manifestants demeurent pratiquement les mêmes. Mais le refus catégorique des élections du 4 juillet a dominé sur les affiches et pancartes brandies : «Non aux élections de Bensalah», «Ulaç Lvote Ulaç», «Il n’y aura pas d’élections, comprenez-vous ?». Les marcheurs ont également insisté sur l’impératif du départ des trois B «Bensalah, Bedoui et Bouchareb».

Le chef de l’armée n’a pas non plus été épargné. La rue à Tizi-Ouzou exige une période de transition qui aboutira à une 2e République, refusant le processus de transition par l’article 102 : «Non à une transition clanique», «On veut une transition guidée par le peuple», «Ecoutez la voix du peuple», «C’est à nous de décider», «Assemblée constituante : article 7», «Pour une transition démocratique», «La transition se fera avec vous ou sans vous, si besoin contre vous» ou encore «A bas le système de bandes», lisait-on sur les banderoles et pancartes brandies.

«Non à une justice aux ordres», «Oui pour une justice libre et libérée», sont quelques autres messages exprimés par les marcheurs. Les «L’armée doit accompagner le peuple dans sa révolution et non la contourner», «Y en a marre de ce pouvoir», «Allah Allah Ya Baba Djina Nahhou Laissaba», «Klitou Leblad Ya Saraquine», «Djazair Houra dimoqratia», étaient scandés tout au long du trajet.

La vague d’arrestations de ces derniers jours et les déclarations de général du corps d’armée Gaid Salah ont encore une fois fait réagir les manifestants dans la capitale du Djurdjura. «Yethasbou Ga3», «Non à une justice sélective», «Oui à une justice libre et indépendante», pouvait-on lire sur des pancartes, ou encore «Le sérail a fait pire que tous les colonialismes réunis», «Le peuple au-dessus de toutes les institutions», «FLN dégage», «Non à une autre forme de réincarnation d’un système prédateur», «Vivement un Etat de droit débarrassé des oligarques», les messages que la population de Tizi-Ouzou a tenu à adresser aux tenants du pouvoir.

K. H.

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