Benflis et Tebboune déposent leurs dossiers

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À la fin du délai réglementaire pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle, fixé pour hier à minuit, ils devaient être autour d’une douzaine de candidats à avoir déposé leurs dossiers à la candidature. En effet, ils étaient 12 postulants à avoir pris rendez-vous avec l’ANIE pour le dépôt des dossiers. En début d’après-midi, c’est Ali Benflis qui s’est présenté pour accomplir les formalités de dépôt. «A travers le dépôt de mon dossier, je confirme mon intention de participer à la présidentielle du 12 décembre prochain, mais ma décision n’a pas été facile vu la situation de crise violente et profonde qui frappe notre pays,» avait-il déclaré.

Il venait d’emboîter le pas à Abderazak Habiret, au secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi qui lui avait déjà déposé son dossier. Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, et le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zeghdoud, et l’ex-Premier ministre sous Bouteflika, Abdelmadjid Tebboun, se sont également présentés au siège de l’ANIE dans la matinée pour accomplir le premier acte de leur candidature. Dans une déclaration à la presse à l’issue du dépôt de son dossier, Tebboune a affirmé avoir «rempli toutes les conditions énoncées», en attendant d’exposer son programme électoral «ultérieurement». Pour le candidat à la candidature Tebboune, «l’élection présidentielle constitue un nouveau départ et l’unique solution à même de consacrer la souveraineté du peuple prévue aux articles 7 et 8 dont le Hirak a revendiqué l’application».

À propos de la crise, il considère que «les solutions sont présentes, notamment lorsque la volonté et l’acceptation du peuple sont réunies». L’ex-ministre du Logement promet «d’œuvrer à l’édification d’une nouvelle République où le citoyen algérien trouvera ses repères et à renforcer la cohésion entre les algériens», assurant que son programme électoral «touchera aux volets économique, social et culturel». Abdelmadjid Tebboun aurait réussi à réunir plus de 127 000 signatures, d’après des sources de son directoire de campagne. Dans la même journée d’hier, et au fil du temps, d’autres candidats devaient défiler au siège de l’autorité national indépendante des élections.

Il s’agirait entre autres d’Abdelaziz Belaid, Belkacem Sahli, Souleiman Bekhlili, Ahmed Ben Naaman, et Fares Msdour notamment. Si les candidats heureux ont réussi à avoir les 50 000 signatures requises selon les dispositions de la loi électorale, pour la validation de la candidature, plusieurs autres prétendants ont échoué et sont restés au stade du retrait des formulaires. Cette opération a concerné 145 candidats. La quête des signatures n’a pas été facile selon les candidats en général, que ce soit ceux qui ont échoué ou ceux qui ont réussi. Certains candidats se sont plaints auprès de l’ANIE, et publiquement, de la «partialité de certaines administrations», de «falsification» et de «vente» de signatures au profit de «certains candidats».

Ces propos, tenus notamment par le candidat Mesdour et d’autres, ont poussé l’ANIE à instruire ses démembrements au niveau local d’enquêter et prendre les mesures si de telles pratiques sont confirmées. Il convient de signaler que les dossiers de candidatures doivent être étudiés et validés par l’instance nationale indépendante des élections dans un délai qui ne dépasse pas les sept jours.

Ares Kamel

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