Cafouillage dans la communication

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Après avoir annoncé dans notre édition d’hier que le corps du jeune Mohamed Achour avait été repêché, et ce après avoir pris connaissance du communiqué de la Protection civile algérienne sur sa page Facebook confirmant l’information, il s’est avéré que cette nouvelle était infondée.

Le capitaine Nassim Bernaoui, chef de bureau de l’information et de la sensibilisation au niveau de la Direction générale de la Protection civile, a démenti l’information quelques heures plus tard, en affirmant qu’une masse sombre aurait été repérée par un citoyen et que les hommes de la Protection civile qui étaient sur place n’ont absolument rien repêché: «Nous ignorons s’il s’agit d’un cadavre d’un animal qui a été repéré, mais je peux vous assurer que la Protection civile n’a repêché aucun corps sur la zone en question», a-t-il affirmé.

Pourtant la direction de la Protection civile de Bouira, qui n’a, ni confirmé, ni infirmé l’information en temps réel, s’est contentée de diffuser des directs montrant des plongeurs de la Protection civile auxquels des cordages avaient été lancés ainsi que des projecteurs braqués sur certaines zones des berges de l’oued D’hous.

Ceci au moment même où les conditions climatiques étaient extrêmement défavorables car en plus de la nuit tombée, le retour de la pluie avait considérablement restreint les actions de recherche.

De même, les pompiers ont dû travailler dans des conditions «très difficiles» pour reprendre leur expression, car les milliers de citoyens qui ont accouru de partout à l’annonce de la nouvelle de la découverte du corps ont considérablement ralenti l’opération et la communication.

Il faut dire que plusieurs chaînes de télévision ont diffusé l’information faisant état de la découverte du corps, et même les autorités de wilaya ainsi que les parents de la victime avaient effectué le déplacement pour assister au repêchage du corps.

Hier matin, les personnes ayant assisté sur place aux interventions des pompiers étaient mitigées devant la réalité: «Hier soir pourtant, même les éléments de la Protection civile y croyaient lorsqu’ils ont jeté des cordes aux plongeurs pour remonter le corps. Nous étions tous confiants sur place et pensions que le cauchemar prenait fin», déplore un des volontaires qui ne comprend pas ce qui s’est passé.

Pourtant la version officielle est indiscutable, car il n’y a aucune nouvelle du corps. Hier malgré le brouillard et la pluie, les recherches continuaient dans les différentes zones recensées entre le point où a chuté la victime jusqu’au déversoir de l’Oued D’hous.

Toutefois, avec les précipitations de dimanche soir et la crue de l’oued, les zones de recherches s’étendent désormais en aval jusqu’aux berges du barrage Tilesdit avec les embarcations des sapeurs pompiers, des équipes cynotechniques ainsi que les civiles bénévoles prenant part aux recherches.

Hafidh Bessaoudi

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