Accueil A la une «Ce sont des prérogatives de l’académie»

Transcription de Tamazight - Mihoubi désavoue Ghoulamallah : «Ce sont des prérogatives de l’académie»

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Le théâtre de plein air et la salle de cinéma Djurdjura seront réceptionnés au cours de cette année, a par ailleurs promis le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, en visite hier dans la wilaya de Tiz-Ouzou.

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Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a assuré que les deux structures culturelles seront réceptionnées courant de cette année. «Les travaux du théâtre de plein air sont achevés, reste le volet technique et équipement qui sont en cours», rassure-t-il.

Pour ce qui est de la salle de cinéma, les travaux ont atteint les 70%. «On va l’intégrer dans la grille des salles qui vont bénéficier de nouveaux films à caractère commercial. Et quand il n’y aura pas de projections, elle accueillera d’autres activités culturelles», soulignera le ministre, lors du point de presse organisé en marge de la visite.

Pour ce qui est des projets gelés, à l’instar de la grande salle de spectacles et l’opéra, le ministre précisera : «Ils sont gelés mais pas annulés. Quand les moyens de l’Etat le permettront, ils seront réalisés». M. Mihoubi a également annoncé «la décision prise de créer un orchestre symphonique amazighe qui regroupera tout le répertoire amazigh de la région (…) entre autres, celui de Slimane Azem, Chérif Kheddam, Hnifa, Aït Menguellet, Idir, Akli Yahiaten, Matoub,…».

Le ministre a par ailleurs donné, hier, le premier tour de manivelle, à Djamaa Saharidj, dans la commune de Mekla, de la réalisation d’un film sur Si Moh Oumhand, réalisé par Ali Mozaoui. A cette occasion, M Mihoubi a déclaré : «La journée est historique (…) Ce film va inscrire dans l’éternité la mémoire d’un des symboles de la culture algérienne amazighe».

Un travail qui s’ajoutera, dira-t-il, «à la série des réalisations et des efforts qui sont en train de se faire pour la consolidation et la reconstruction de l’identité nationale, en consacrant l’amazighité à tous les niveaux». Le ministre notera que le projet a plus de 20 ans, qu’il raconte le périple de Si Moh à travers les villes de Boumerdès, Bouira, Bordj-Bou Arréridj, Msila, Sétif et Annaba.

«Le ministère va consacrer tous les moyens nécessaires pour la réalisation du film (…) C’est le meilleur cadeau qu’on puisse offrir à la culture berbère», a promis le ministre, disant son espoir de voir l’avant-première du film «projetée dans la future salle de cinéma Djurdjura». Revenant sur la polémique qui a entouré la réalisation du film Larbi Ben M’hidi, le ministre de la Culture expliquera :

«Le réalisateur a voulu imposer son style (…) Puisque le film est financé par les deux ministères de la Culture et des Moudjahidine, on demande juste de respecter le scénario d’origine. Le reste c’est entre le réalisateur et la commission de visionnage, on n’a rien à voir, c’est une question artistique».

Cela dit, le ministre rassure : «Il y a eu la levée d’un bon nombre de réserves et les choses sont en bonnes voie. La polémique ne rend service à personne et nous ne devons surtout pas laisser l’histoire du Chahid Ben M’hidi en otage aux polémiques qui ne nous font pas avancer». Sur la question de la culture amazighe, le ministre a répondu : «Dans la conjoncture actuelle, on doit mettre en avant et valoriser le côté amazigh de la culture algérienne.

Il reste beaucoup à faire en faveur de cette culture et identité. Il faut une grande intégration de la culture amazighe dans toutes les activités culturelles, pour consacrer la culture algérienne multidimensionnelle». Dans le même sillage, et à propos de la transcription de la langue amazighe, le ministre a réaffirmé :

«Une académie a été créée à cet effet et ce volet technique et le mécanisme de la langue sont de ses prérogatives. On a grande confiance en cette institution constitutionnelle». A signaler que lors de la visite, M. Mihoubi à remis au recteur de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou 1 400 livres, un don de son ministère, avec la promesse d’atteindre le nombre de 10 000 livres dans les deux mois à venir. Une visite chez l’artiste Belkheir Mohand Akli à Boudjima, une séance projection de l’avant première du film Juba 2 étaient également au programme du ministre.

Kamela Haddoum.

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