Les travailleurs de l’Entreprise nationale des Industries de l’Électroménager (ENIEM), de Oued Aïssi dans la wilaya de Tizi-Ouzou,
ont enfin mis fin à leur grève.
C’était jeudi dernier, soit au lendemain de la fête de l’Aïd, après un débrayage ayant paralysé toute l’entreprise depuis le 30 avril dernier. Un début de solution a pu être trouvé entre le collectif des employés et la direction générale de l’entreprise, avons-nous appris hier. Tous les travailleurs ont par ailleurs pu percevoir leur salaire du mois de mai, avons-nous également appris auprès d’employés de l’entreprise. La mensualité leur a été versée au niveau de la banque qui se trouve dans l’enceinte même de l’entreprise à la zone industrielle Aissat Idir de Oued Aissi.
«Tous les travailleurs ont perçu leur salaire sur place la veille de l’Aïd», nous a révélé un représentant des employés. La banque n’a pas fermé jusqu’à ce que la totalité des travailleurs aient perçu leur salaire du mois de mai, ce qui leur a permis de passer les fêtes sereinement, a jouté notre interlocuteur. Les travailleurs ont exprimé leur grand soulagement, surtout que tous les indices plaidaient plutôt en faveur de la persistance de la crise entre les travailleurs et la direction. Mais la sagesse a finalement primé.
Deux pas positifs ont ainsi été franchis. D’abord, les travailleurs n’ont pas été privés de leur salaire à la veille de l’Aïd qui, comme tout le monde le sait, est synonyme d’énormes dépenses pour les chefs de familles. Le deuxième point positif, c’est la fin de la grève et la reprise de l’activité de l’entreprise.
Deux décisions qui ouvrent la voie vers une véritable solution et constituent une amorce pour négocier une sortie de crise qui satisfera les deux parties en conflits, tout en sauvant l’avenir de l’entreprise, qui fut un fleuron de l’industrie algérienne dans les années 80, tout comme la cotonnière (ex-Cotitex) de Draâ Ben Khedda ou encore l’ENEL de Fréha et l’ENIE de Sidi Bel Abbès.
Aomar M.