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ALGER - Célébration de la Journée mondiale du travail : Dans la contestation

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La tension ne baisse pas chez les travailleurs de différents secteurs de la fonction publique. La Journée internationale des travailleurs a été célébrée hier, dans un contexte particulier, marquée par l’insurrection pacifique du peuple contre le système en place.

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à commencer par cette vive tension entretenue par les adhérents de l’UGTA qui réclament le départ de Sidi Said. Des milliers de travailleurs et syndicalistes ont en effet protesté, hier, devant la centrale syndicale. Pas de marche arrière donc pour les travailleurs affiliés à l’UGTA, pressés désormais de débarquer Sidi Saïd du poste de secrétaire général de la centrale syndicale. Hier encore, ils étaient des milliers à se rassembler devant la centrale syndicale pour exiger son départ.

Rien ne semble arrêter les protestataires qui continuent à faire pression sur Sidi Said, considéré comme une figure du système, pour qu’il quitte la centrale syndicale. Les travailleurs demeurent déterminés face à l’intransigeance d’Abdelmadjid Sidi Saïd qui refuse de céder à la pression. L’annonce de la date du prochain congrès de l’UGTA, avancée au 21 juin prochain, n’a pas eu raison de la détermination des travailleurs affiliés.

Issus de plusieurs entreprises publiques, les travailleurs et syndicalistes ont scandé des slogans hostiles à sidi Saïd, tels que « Sidi Saïd dégage », « La centrale syndicale n’est pas à vendre », « Nous sommes les victimes de Sidi Said ». Les protestataires ont lors de ce rassemblement accusé le SG de l’UGTA d’avoir trahi la confiance des travailleurs. Un important dispositif sécuritaire a été dépêché tôt le matin pour quadriller l’entrée de la centrale syndicale et empêcher les protestataires d’avancer vers la place du 1er mai, où les travailleurs de différents secteurs ont été bloqués également par les éléments anti-émeute.

Par ce énième rassemblement, les protestataires, qui ne comptent en aucun cas lâcher prise, insistent sur «le départ immédiat du secrétariat national de la centrale syndicale, à sa tête le secrétaire général Sidi Saïd, ainsi que la récupération du syndicat qui prendra en charge la défense des travailleurs et non du patronat». A signaler que les protestataires ont été empêchés d’accéder à l’enceinte de la maison du peuple pour y déposer la traditionnelle gerbe de fleurs sur la stèle de Issat Idir.

La marche de la CSA empêchée

La marche à laquelle à appelé la confédération des syndicats algériens (CSA) qui regroupe en son sein 12 syndicats autonomes de la fonction publique, a drainé hier plusieurs centaines de manifestants à Alger. Ces derniers se sont rassemblés sur la place du 1er mai pour entamer une marche vers la Grande-poste. Un important dispositif policier a été déployé sur la place du 1er mai et dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale. Les forces de l’ordre, dépêchées depuis les premières heures de la matinée, ont empêché les manifestants d’avancer vers le boulevard Hassiba Ben Bouali.

Ils ont encore une fois fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants et interpellé plusieurs d’entre eux. Là, les protestataires se sont mis à scander « silmiya, silmiya », et « Algérie libre et démocratique ». Mais ils ont été bousculés et empêchés par les forces de l’ordre de rejoindre la Grande-poste, où se tenait un autre rassemblement. Les syndicats de différents secteurs de la fonction publique ont, encore une fois, réitéré leur opposition au nouveau gouvernement et leur rejet de l’élection présidentielle du 4 juillet 2019. La confédération plaide pour la mise en place d’une période de transition qui doit être conduite par « des visages nouveaux, crédibles et bénéficiant de l’assentiment populaire ».

L. O. CH.

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