Des demandeurs de logements assiègent la wilaya

Partager

Hier, le siège de la wilaya a été fermé durant plus de 30 minutes par des habitants d’un bidonville du village Thameur, situé à une dizaine de kilomètres à l’est de la ville de Bouira. Ces manifestants, qui ont empêché les fonctionnaires et les citoyens d’accéder au siège de la wilaya, réclamaient leur relogement dans les plus brefs délais. D’ailleurs, ils assurent que 120 familles vivent dans des conditions qu’ils jugent lamentables dans ce bidonville.

Les protestataires ont aussi dénoncé «la sourde-oreille» des responsables de la commune, lesquels n’ont toujours pas réagi à leurs nombreux appels de détresse : «Nous vivons dans des baraques de fortune avec nos enfants et nos épouses. Nous n’avons ni gaz, ni eau potable, ni électricité, en plus d’être exposés aux affres des conditions climatiques. Cela fait plus de 20 années que nous attendons une opération de relogement. Malheureusement, aucun responsable communal ne semble se soucier de notre situation. Nos enfants sont presque tous atteints d’asthme ou de maladies respiratoires. Aussi, nous n’avons même droit à des toilettes !», s’est plaint un manifestant rencontré sur place.

D’après ce dernier, la fermeture du siège de la wilaya a été le dernier recours pour faire entendre leur voix : «Nous avons frappé aux portes de tous les responsables mais nous n’avons reçu que des promesses sans lendemain. Ce sont nos vies et celles de nos enfants qui sont en danger. A cet effet, nous voulons saisir le premier responsable de la wilaya dans l’espoir de lui faire entendre nos cris de détresse.» Il est utile de préciser que le siège de la wilaya a été rouvert, après l’intervention des policiers qui ont réussi à convaincre les manifestants. Ces derniers ont été, par ailleurs, reçus par le chef du cabinet du wali.

Les résidents des 156 LSP en sit-in

Hier durant la matinée, le siège de la wilaya a été le théâtre d’une protestation. En effet, une dizaine de résidents de la nouvelle cité des 156 Logements socio-participatifs (LSP) du centre-ville de Bouira ont organisé un sit-in sur les lieux, afin de dénoncer la dégradation de leur cadre de vie dans cette cité nouvellement réceptionnée. D’après eux, plusieurs opérations d’aménagement n’ont toujours pas été finalisées et les immeubles manquent d’entretien.

A titre d’exemple, ils citent l’absence d’éclairage au sein de cette cité, qui ne dispose pas également de pompes à eau et d’un réseau de drainage des eaux de pluie : «Nous encourons un véritable risque d’inondation dans cette cité qui ne dispose d’aucun équipement public. Les routes ne sont toujours pas aménagées et l’éclairage est inexistant. En réalité, nous habitons un chantier pas une cité !», a déclaré l’un des manifestants. Il convient de rappeler que les travaux de réalisation de ces logements ont duré plus de 10 ans et que leurs bénéficiaires avaient déjà organisé plusieurs actions de protestation pour réclamer l’achèvement de leurs travaux de réalisation et d’aménagement.

Oussama Khitouche

Partager