Grève et marche aujourd’hui des travailleurs

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Tous les secteurs d’activités, qu’ils soient de production, de services ou d’administration, seront paralysés, aujourd’hui, par une grève générale à l’appel de l’union de wilaya de Tizi-Ouzou de l’UGTA.

Une marche des travailleurs et fonctionnaires, affiliés aux sections syndicales de l’UGTA, est également prévue à partir de 10h depuis le stade du 1er novembre, au cours de laquelle ils seront brandis cinq slogans, à leur tête le départ du secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd.

«Les travailleuses, les travailleurs et les retraités, tous secteurs confondus, sont appelés à participer massivement à la grève et à la marche du lundi 25 mars 2019 à 10h, à partir du stade du 1er novembre», est-il mentionné dans l’appel portant l’entête de l’Union générale des travailleurs algériens, Union de wilaya de Tizi-Ouzou.

Cette action, décidée depuis la semaine dernière, se veut un appui au mouvement populaire né le 22 février dernier réclamant le «départ du système». Ainsi, l’action d’aujourd’hui des sections syndicales de l’UGTA de Tizi-Ouzou s’inscrit dans la ligne des revendications du peuple algérien et de celles des travailleurs qui se soulèvent contre le patron de leur Centrale syndicale.

Les mots d’ordre d’aujourd’hui porteront, notamment sur «le respect de la volonté du peuple», «le départ du système», «une deuxième République démocratique de justice et des libertés», «le départ de Sidi Saïd» et sur «la dignité des travailleurs dans une UGTA libre et démocratique». Il faut dire que depuis le 5 mars dernier, les sections syndicales affiliées à l’UGTA de Tizi-Ouzou se démarquent une à une de leur Centrale dans l’orée du mouvement populaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Les premiers à se démarquer sont les travailleurs de l’ENIEM de Oued Aïssi, considérée à juste titre comme étant l’un des plus importants bassins d’adhérents à ce syndicat. Ils étaient rejoints, le même jour, par le syndicat national des chercheurs permanents, dans une déclaration conjointe. «La situation de confusion, de tension et de manipulation qui prévaut actuellement dans le pays nous interpelle à tout égard. Il s’agit pour notre part de refuser d’abord les amalgames et de dénoncer les faits accomplis», est-il écrit dans la déclaration du 5 mars dernier.

Et de souligner : «À ce titre, nous tenons à exprimer, de façon solennelle, notre démarcation par rapport aux propos tenus par le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, concernant l’élection présidentielle prochaine». Depuis lors, les déclarations et actions de démarcation se succèdent, fragilisant davantage la posture du secrétaire général qui, en dépit de sa décision de déposer son dossier de retraite dans un espoir de calmer ses adhérents, continue d’encaisser les diatribes des travailleurs de tous les secteurs et de toutes les régions du pays, pour avoir «soutenu le 5e mandat de Bouteflika sans respect des sensibilités des uns et des autres», déclarent-ils.

M. A. T

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