Grogne à l’ADE de Tizi Ouzou

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Les travailleurs de l’unité de l’ADE de la wilaya de Tizi-Ouzou sont en colère. Ils ont observé hier encore une grève marquée par un sit-in au siège de l’unité. Le mot d’ordre de la grève cyclique de deux jours par semaine entamée il y a de cela 15 jours a été donc une nouvelle fois maintenu. Hier, les travailleurs se sont donné rendez-vous pour une autre journée de manifestation et compte bien passer à une étape supérieure dans la protestation dès demain mercredi. Le syndicat de l’unité affilié à l’UGTA explique que les «ouvriers sont déterminés à aller au bout de la protestation jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications ». Les ouvriers de l’ADE réclament par cette action de protestation, et celles qui l’ont précédé, l’augmentation des salaires, ou plus exactement «la révision de la grille de salaire».

Le chargé de la formation au sein du bureau wilayal du syndicat de l’unité, M. Azem Said, affirme que «cette revendication est dictée par la misère que vivent les ouvriers dont les salaires sont médiocres au sein de cette unité». Il ira jusqu’à qualifier les salaires des travailleurs «d’indemnités». La situation est jugée par notre interlocuteur «d’infernale pour le travail que nous faisons. On est des esclaves», peste-t-il. Le syndicaliste fera savoir que le salaire moyen à l’ADE est entre 27 000 DA et 30 000DA, informant que pour certains, il ne dépasse pas les 24 000DA. «On a entrepris des démarches, on a pris attache avec la direction générale, on a fait des préavis de grève, mais sans résultat».

Les ouvriers, réunis en assemblée générale, ont par la suite décidé de passer à l’action, souligne-t-il. Il s’agit comme première étape d’aller vers une grève de deux jours par semaine pendant 15 jours (les lundi et mardi). Après ces 15 jours, explique-t-il, «on va entamer à partir du mercredi une grève illimitée. La troisième étape, c’est la fermeture des vannes». Le syndicaliste précise, néanmoins, que ni le syndicat ni les travailleurs ne veulent arriver à ce stade. «Les travailleurs ont ras-le-bol, on ne va plus continuer comme ça, on ne veut pas de cette indemnité», s’est-il emporté, dénonçant la rupture du dialogue avec la tutelle. « Qu’est-ce qui les empêche de venir discuter ?» s’est-il interrogé. «Il n’y a pas eu de dialogue, le directeur d’unité nous a reçus mais il ne peut rien faire, lui. Il reçoit ici beaucoup de pression, mais ce n’est pas de ses prérogatives». Toutefois, M. Azem précise que des promesses leur ont été faites, sans suite.

H Kamela.

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