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TIZI OUZOU - Souscripteurs AADL2 : La colère monte

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Les souscripteurs au programme de logements AADL2 de Tizi Ouzou ont tenu, hier, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya, pour crier leur «désespoir» et «exiger l’entame des travaux pour l’ensemble du programme». Des dizaines de souscripteurs pour le programme de logement AADL2013 se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour crier leur «ras-le-bol» face à la situation de blocage que connaît ce projet dans la wilaya, après près de sept ans de son lancement. Les protestataires n’ont pas caché leurs colère et mécontentement quant à cette situation qu’ils qualifient de «catastrophique», «inacceptable» et «désespérante». La présidente de l’association des souscripteurs AADL2, Mme Djouaher, s’est dite «convaincue que la situation actuelle va persister».

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Ce qui justifie ce pessimisme, explique-t-elle, «c’est la dernière réunion qu’on a tenue avec le wali. Le manque de volonté est flagrant. Le premier magistrat doit prendre des décisions, il doit trancher concernant certains cas et ne pas se laisser dépasser par les événements». Le cri de détresse des 12 400 souscripteurs se justifie par le fait que «les travaux de réalisation de 9000 unités n’ont même pas encore été entamés. Seules 3 700 unités sont en cours de réalisation, et encore, avec beaucoup de problèmes», souligne un des membres de cette association.

Les souscripteurs protestataires exigent «le lancement de l’ensemble du programme» et refusent d’«écouter les promesses sans lendemain des responsables qui nous dressent des constats des problèmes, sans essayer de trouver des solutions», diront-ils. «Y en a marre des constats», ont-ils crié. Pour rappel, le programme AADL2 dans la wilaya de Tizi Ouzou, attribué en 2013, est réparti en deux quotas. Le premier de 5 700 logements, le second de 8 000 logements. Pour le premier quota, les travaux sont lancés pour 3700 logements. Pour ce qui est du second quota, les travaux sont ou à l’arrêt ou n’ont pas encore démarré.

L’état d’avancement de ce projet, la présidente de l’association, Mme Djouaher, le détaille comme suit : sur les sites lancés : l’avancement est appréciable estime-t-elle, notamment les 200 logements de Tamda, les 1 000 de Draâ El Mizan, les 1 000 du pôle d’excellence, les 500 d’Aghribs. 1 000 logements d’Azazga bloqués. 2 500 logements prévus à Bouzeguène sont bloqués. Le reste du programme n’est toujours pas lancé. Les souscripteurs redoutent fortement le scénario 2001 et n’acceptent pas de vivre ce calvaire, bien que pour certains d’entre eux, présents au sit-in, «c’est évident que ce programme n’aboutira pas comme ce fut le cas pour AADL1, c’est de l’arnaque, on s’est fait avoir, je préfère mourir que de continuer à vivre cette situation insupportable», dira un souscripteur en colère.

Ce même souscripteur a exprimé son «incompréhension face à l’inefficacité des responsables qui peinent à trouver des solutions à ce problème». L’association des souscripteurs menace de durcir le ton et d’aller vers les actions de rue, puisque «ni la patience ni le dialogue n’ont abouti à des résultats positifs».

Dans l’après-midi, des membres de l’association et des représentants des souscripteurs ont été reçus par le wali, a-t-on appris. M. Mohamed Djemai leur a donné des explications concernant certains cas et promis de les accompagner dans leurs revendications qu’il a considérées comme «légitimes». Le wali a expliqué qu’en tant que responsable, il est tenu par le respect des procédures, notamment dans certains cas d’oppositions. «On est en train d’essayer de régler les problèmes. On est tenus de suivre les procédures concernant certains problèmes, notamment les oppositions», leur a-t-il signifié. Pour ce qui est du problème du foncier exposé par l’association, le wali soulignera qu’il «fera l’objet d’une attention particulière» de sa part. «Il faudra assainir ce dossier», note-t-il. «J’ai instruit pour que l’AADL assainisse ces dossiers et je suis prêt à l accompagner en tant que responsable. J’ai des prérogatives, mais je suis tenu par le respect des procédures», a expliqué le wali aux souscripteurs, leur promettant «un suivi sérieux de la situation».

K. H.

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