“La formation pour améliorer la production”

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La formation et la recherche scientifiques sont « des éléments incontournables » pour améliorer qualitativement et quantitativement la production agricole nationale et aller vers l’exportation, a affirmé, jeudi a Tizi Ouzou, Cherif Omari, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. M.Omari, qui a donné à partir de l’Institut de technologie et moyens agricoles spécialisé en agriculture de montagne (ITMAS) de Boukhalfa, le coup d’envoi de la campagne nationale oléicole 2019/2020, a insisté sur la formation et l’encadrement technique et la mise à niveau des agriculteurs et cadres du secteur afin d’améliorer la production agricole nationale.

La recherche scientifique et l’innovation permettront d’apporter des éléments de réponse pour augmenter la productivité dans le secteur agricole et apporter des solutions aux questions d’optimisation des espaces, notamment en zones de montagnes où il y a une économie agricole et une populations très importantes. Rappelant l’importance accordée par le Gouvernement à la valorisation de la recherche scientifique et des compétences universitaires, M. Omari a indiqué que son département ministériel a insisté auprès du Gouvernement pour offrir aux chercheurs toutes les conditions nécessaires pour créer de l’emploi dans ce secteur.

« Nous avons besoin des produits de la recherche et de l’innovation pour apporter des solutions aux problématiques posées par les producteurs et les professionnels et afin d’améliorer nos capacités de production et faire face aux aléas des changements climatiques », a-t-il précisé. « Les conventions cadres signées entre les ministères de l’Agriculture et ceux de la Formation et de l’Enseignement professionnels et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, rentrent dans cette démarche », a-t-il ajouté en rappelant la signature, il y a quelques jours, dans le cadre de la convention avec le ministère de l’Enseignement supérieure de « création de six unités de recherche au sein d’Instituts agricoles ».

« L’Algérie compte aujourd’hui un dispositif qui permet de valoriser les chercheurs versés dans le secteur de l’agriculture et qui travaillent en symbiose avec les chercheurs scientifiques académiques afin d’apporter des solutions et des innovations qui vont permettre de valoriser nos produits et renforcer leur exportation », a-t-il insisté. Le ministre a assisté à l’ITMAS à la signature de trois conventions, dont deux de coopération entre le Département des sciences agronomiques de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et l’ITMAS de Boukhalfa et entre ce même Institut et le Conseil interprofessionnel de la filière oléicole de la wilaya de Tizi-Ouzou (CWIF oléicole) et la troisième est une convention d’assurance entre le CWIF oléicole de Tizi-Ouzou et la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA).

L’Algérie a réussi un excédent de 2 millions de quintaux dans la production de l’aïl

Durant cette visite de travail le ministre s’est rendu à la pépinière de l’Enterprise régionale de génie rurale (ERGR) Djurdjura sise à Tadmait, où il s’est enquis du déroulement du programme de reboisement et de reverdissement, puis il a visité une confiserie d’olive de table dans cette même commune avant de se rendre à Draa Ben Khedda pour visiter une unité de stockage d’ail dans des chambres froides. Sur place M. Omari a annoncé que depuis trois ans l’Algérie n’importe plus d’ail garce aux mesures engagées par l’Etat pour augmenter la production nationale de ce produit.

« Cette année nous avons un excédent en production d’ail avec 2 millions de quintaux contre un millions l’année passée » a-t-il dit en rappelant que le pays importait avant ces trois dernières années 120.000 qx d’ail/an. « Grace a cette production et à l’excédent réalisé nous allons renforcer l’exportation de ce légume » a-t-il indiqué, en observant que l’ail algérien est demandé sur la marché international pour « sa qualité, son parfum et son goût et parce-qu’il s’agit d’un produit bio ». Le ministre de l’Agriculture qui a aussi visité la coopérative de céréale et légumes sec de Draa Ben Khedda a rappelé que l’Algérie a atteint en juin dernier une autosuffisance en blé dur et orge et des mesures ont été prises pour réaliser l’autosuffisance en blé tendre.

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