La liste du parquet général

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Dans la foulée du soulèvement populaire réclamant le départ du système politique et la mise en place d’un État de droit, la justice n’a pas tardé à réagir à travers l’ouverture des enquêtes préliminaires pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l’étranger ainsi que l’interdiction «conservatoire» de sortie du territoire national de certaines personnes.

En effet, dans un communiqué rendu public hier, le Parquet général près la Cour d’Alger a affirmé que «des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l’étranger», tout en confirmant, en outre, l’interdiction «conservatoire» de sortie du territoire national de certaines personnes. «Conformément à l’article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger porte à la connaissance de l’opinion publique que des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l’étranger», précise la même source.

Dans ce cadre et «pour les nécessités des enquêtes, le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a procédé à l’application des dispositions de l’article 36 bis 1 du code de Procédures pénales et a pris des mesures conservatoires en ordonnant l’interdiction de sortie du territoire national à l’encontre de certaines personnes», ajoute le communiqué sans donner plus de détails.

Toutefois, dans un document émanant du Parquet général d’Alger et publié par de nombreux sites, une dizaine de personnalités liées au monde des affaires concernées par l’interdiction de sorte du territoire national (ISTN) ont été cités. Il s’agit de Kouninef Reda, Kouninef Noa, Kouninef Abdelkader Karim, Haddad Ali, Haddad Omar (alias Rebbouh), Tahkout Mahieddine, Tahkout Rachid, Tahkout Nacer, Tahkout Billel, Bairi Mohamed, Ould Youcef Mohamed et Boudia Ibrahim.

Il faut dire aussi que plusieurs faits ayant marqué l’actualité en relation avec cette question ont défrayé la chronique ces dernières heures, avec notamment l’affaire de l’arrestation de l’ex-président du FCE, Ali Haddad, avant-hier à la frontière algéro-tunisienne et l’empêchement de l’embarquement de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout et de son épouse au niveau de l’aéroport d’Alger.

L’autre indice révélateur concernant cette question c’est cette décision d’interdiction faite au avions privés de voler en Algérie. En effet, depuis la matinée d’avant-hier, tous les avions privés, immatriculés en Algérie ou à l’étranger, sont interdits de vol, a-t-on appris de source sûre. Une instruction de la Direction de l’aviation civile a été adressée, dimanche matin, à tous les aéroports du pays, selon la même source.

Cela signifie qu’aucun avion privé, appartenant à un Algérien, qu’il soit immatriculé en Algérie ou à l’étranger, ne peut décoller des aéroports algériens ou y atterrir en provenance de l’étranger.

K. H.

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