Le 6e Congrès fixé au 27 septembre

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Le 6e congrès du FFS aura lieu les 27, 28 et 29 septembre prochain. C’est ainsi qu’a tranché, avant-hier, le Conseil national du parti, lors de sa session ordinaire, sans toutefois arrêter le lieu de ce congrès.

Ce rendez-vous organique tant attendu par les militants et sympathisants du FFS s’annonce d’ores et déjà animé, en ce sens que le climat politique du pays, mais aussi la situation organique du parti, sont agités et tendus. D’abord sur le plan organique, le Conseil national est «déterminé à faire du 6ème Congrès national un événement politique majeur», est-il souligné dans la résolution finale du CN rendue publique dans la soirée d’avant-hier.

Ce 6e congrès se veut ainsi, selon le Conseil national, une occasion de voir «l’ensemble des militants et cadres écartés» rejoindre à nouveau les rangs du plus vieux parti de l’opposition. Il y a «nécessité de réunir toutes les conditions pour que la préparation du Congrès se fasse de façon inclusive et démocratique», souhaite les membres du CN qui affirment que «la réintégration d’anciens militants et cadres du parti et la cristallisation de toutes les énergies de notre famille politique sont en bonne voie».

Mais avant d’en arriver là, le Conseil national du FFS souligne «l’urgence de définir un plan d’action qui permette d’organiser, dans les délais, un Congrès National démocratique et rassembleur», car «cela suppose une mobilisation des structures et des militants à tous les niveaux, en veillant à l’implication de tous, sans exception».

L’implication de tous, sous-entend le Conseil national, implique «la vigilance et la résistance (…) pour déjouer toute action visant à perturber la préparation et le bon déroulement du Congrès». Ce dernier, indique par ailleurs le CN, «sera couronné le dernier jour (soit le 29 septembre) par une initiative d’envergure pour la commémoration du 56e anniversaire de la création du FFS».

Un anniversaire qui sera célébré dans une conjoncture politique très particulière, avec en sus, l’emprisonnement d’un des fondateurs de ce parti, ancien commandant de l’ALN, Lakhdar Bouregâa. Le parti de feu Hocine Aït Ahmed n’a pas manqué, lors de cette session de son Conseil national, d’exprimer ses préoccupation face à ce qu’il qualifié d’«ingérences étrangères» dans la crise politique actuelle du pays : «Le Conseil National considère que la présente session se déroule dans un contexte politique national en cours de bouleversement, un environnement régional préoccupant sur le plan sécuritaire avec des ingérences étrangères à peine déguisées pour s’opposer à tout changement dans notre pays qui menacerait leurs intérêts économiques et stratégiques», croit savoir le parti.

Ce dernier se doit d’ailleurs d’appeler ses militants à «garder le cap politique qui a guidé son action depuis sa création», dans la présente conjoncture politique caractérisée, selon le CN, par l’instabilité et l’incertitude. La formation de feu Aït Ahmed affirme également sa totale adhésion au mouvement qu’il qualifie de «révolutionnaire», puisque, explique-t-il, il partage le «même combat et qui aboutira inévitablement à la fin du régime de dictature et le changement du système avec l’instauration d’un État de droit démocratique et social».

C’est pourquoi, «le Conseil national exprime son soutien et sa solidarité avec le peuple algérien, en encourageant la poursuite du soulèvement populaire jusqu’à l’aboutissement de ses revendications qui sont les nôtres et en continuant à éclairer l’opinion nationale sur les enjeux régionaux et internationaux de ce combat pour une Algérie libre et démocratique». Le CN du FFS n’a pas manqué, ainsi, de vilipender le régime en place au même titre que ses soutiens extérieurs qu’il qualifie en des termes à peine voilés de «régimes dictatoriaux».

«Sachant que cette révolution pacifique fait face sur le plan interne à un régime qui veut se maintenir contre la volonté populaire en rejetant toute véritable transition démocratique en s’obstinant à organiser un scrutin présidentiel», pour le FFS, «certain régimes dictatoriaux (sur le plan international) ne veulent pas l’aboutissement du mouvement révolutionnaire par crainte de contagion et de déstabilisation de leurs régimes».

Le FFS, souligne encore la résolution de son Conseil national, «prolongera son combat et anticipera les événements jusqu’à l’édification de l’État et de ses institutions pour répondre aux aspirations de la société et de sa jeunesse de plus en plus exigeante». C’est à ce titre d’ailleurs que le parti dit «encourager le dialogue, pour engager une période de transition démocratique» ; «susciter des adhésions au pacte de l’alternative démocratique en vue de son élargissement», et «s’atteler inlassablement à l’organisation d’une conférence nationale souveraine», devant conclure à «un pacte politique pour une véritable transition démocratique».

Sur le même registre du mouvement populaire, le Conseil national du FFS considère que «l’urgence aujourd’hui est la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques et d’opinions, notamment le commandant Si Lakhdar Bouregâa», et «la prise en charge des besoins fondamentaux sur les plans, économique et social, pour améliorer les conditions de vie et de travail de la population».

M. A. T.

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