Le complexe de l’ENAD toujours à l’arrêt

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L’entreprise nationale des produits détergents (ENAD) de Sour El-Ghozlane est toujours paralysée par la grève des travailleurs. À ce jour et depuis le 20 octobre dernier, date du début de la protestation des travailleurs, le siège de l’administration et le complexe industriel sont toujours fermés. La production est suspendue et les grévistes refusent de rejoindre leurs postes de travail. Pour rappel, les travailleurs qui avaient observé plusieurs rassemblements de protestation, réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et un règlement définitif du problème du retard dans le versement des paies.

Un retard récurent qui peut durer jusqu’à trois mois, selon les grévistes. À titre d’exemple, les grévistes avancent que les salaires des mois d’août, septembre et octobre n’ont toujours pas été versés dans leurs comptes : «Nous travaillons dans un climat d’angoisse et de peur car à chaque début du mois, nous ne savons pas si nous allons recevoir nos paies ou pas. L’administration que nous saisissons régulièrement par écrit sur cette situation ne bouge pas le petit doigt pour nous rassurer ou régler définitivement ce problème récurent et insupportable, car nous sommes tous des pères de familles et nous n’avons pas d’autres sources de revenus», a déclaré, hier, l’un des travailleurs grévistes.

Autre le retard dans le virement des paies, les travailleurs ont aussi déploré le manque des moyens matériels et une compression d’effectifs qui dure depuis des années. «La production a été arrêtée au niveau de l’usine bien avant le mouvement de grève, et ce, en raison d’une rupture des stocks de la matière première et même de l’emballage», précise un autre travailleur. En attendant une solution à cette crise qui risque de s’inscrire dans le temps, l’avenir économique de cette unité de production est compromis.

Oussama Khitouche

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