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FFS - Huit ex-membres du secrétariat national déférés devant la commission de médiation ? : Le démenti de Hadj Djilani

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«La rumeur qui court sur une prétendue traduction des huit membres démissionnaires du secrétariat national devant la commission de médiation est de l’intox», déclarait hier le premier secrétaire du FFS, Mohammed Hadj Djilani, à la Dépêche de Kabylie.

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Voilà donc qui met fin aux bruits. Du moins, à en croire la déclaration de Hadj Djilani qui joue ainsi l’apaisement. Il faut dire qu’aussitôt la nouvelle de la démission de plusieurs militants de leurs postes organiques au sein du secrétariat national du FFS répandue sur les réseaux sociaux et dans les milieux médiatiques, une autre information donnant ces huit démissionnaires convoqués devant la commission de médiation du parti a vite été relayée.

La rumeur a fait le tour de la Toile et a même été reprise par la presse. Contacté par la Dépêche de Kabylie, hier en milieu d’après-midi, le premier secrétaire du FFS, Mohammed Hadj Djilani, a donc démenti catégoriquement «la supposée intention de la direction du parti de traduire les huit cadres devant la commission de médiation».

Il a considéré que «c’est une énième tentative de déstabilisation du parti». Les concernés par cette «prétendue purge» sont Belkacem Benamar, Abdelmalek Bouchafa, Hadj Mansour, Boualam Haddad, Ahmed Bouider, Mohamed Achir, Malek Sadali et Hayat Tayati qui est membre du présidium.

On reprocherait à ces militants, notamment, d’avoir contesté la reconduction, ou le maintien, de Hadj Djilani à son poste de premier secrétaire, «en violation des statuts du parti», ont crié les huit contestataires. Chose qu’a réfutée Ali Laskri sur les colonnes de la Dépêche de Kabylie, dans son édition d’avant-hier.

Une réponse du reste qui n’a pas tardé à être battue en brèche par l’ex-chef du groupe parlementaire, Chafaa Bouaïche, exclu du parti, sur sa page Facebook. Dans son poste intitulé «Le mandat du 1er secrétaire du FFS est anti-statutaire, je confirme !», Bouaïche répond directement à Ali Laskri : «Non monsieur Laskri, Mohamed Hadj Djilani ne peut pas être premier secrétaire ! La nomination et donc le mandat actuel du premier secrétaire Hadj Djilani est illégal au regard des statuts du Parti», écrit-il.

«En effet, selon l’article 50 des statuts du FFS : L’Instance Présidentielle désigne le Premier Secrétaire parmi les membres du Conseil national», explique Bouaïche qui rappelle également l’article 42 des mêmes statuts qui précise que : «Le Conseil National se compose des membres élus au Congrès national ordinaire. Sont également membres es qualité, les Premiers secrétaires fédéraux».

Et selon cet ancien cadre du FFS, Mohamed Hadj Djilani «n’a pas été élu membre du Conseil National au dernier Congrès national ordinaire de 2013. Il n’a intégré cette instance qu’en tant que Premier secrétaire de la Fédération de Aïn Defla, donc es qualité (ce qui signifie membre en raison de sa fonction)».

Et d’expliquer par ailleurs que «Hadj Djilani a été nommé Secrétaire national dans le Secrétariat d’Abdelmalek Bouchafa. Il a ensuite été reconduit dans le second secrétariat national d’Abdelmalek Bouchafa. En devenant secrétaire national, Hadj Djilani a de fait perdu sa qualité de 1er secrétaire fédéral, et donc son statut de membre es qualité du Conseil National».

Avant de soulever une contradiction selon laquelle «Hadj Djilani n’a eu de cesse, notamment depuis le début de la crise qui secoue la parti, d’appeler au respect des textes. Il est pour le moins étonnant qu’il ait donc accepté d’être nommé en violation de ces mêmes statuts».

La réplique de Chafâa Bouaiche et Hacène Ferli à Laskri

Hassen Ferli, ex-chargé à la communication du parti, a aussi écrit à la Dépêche de Kabylie, après avoir été cité par Ali Laskri dans sa récente déclaration au journal. Cet ancien cadre affirme que «l’illégalité de la nomination de Mohamed Hadj Djilani repose sur l’absence de qualité de membre du Conseil National comme stipulé par les statuts du FFS.

L’assertion qu’il était premier secrétaire fédéral d’Aïn Defla qui lui permettait d’être membre du Conseil National et donc Premier Secrétaire est une grossière manipulation des textes et de la chronologie des évènements». Et d’ajouter que «Hadj Djilani n’était plus Premier Secrétaire Fédéral de Ain Defla depuis sa nomination au Secrétariat National par M. Bouchafa en mai 2016.

La qualité donc qui lui permettait de siéger au Conseil national était donc perdue en vertu des statuts qui interdisent le cumul de fonction exécutives et précisent une nomination «es qualité» alors que celle-ci n’est pas indiquée comme il le soutient pour le cas des parlementaires qui sont «membres de droit» (sans perte de qualité) du Conseil National.

Cela implique que Mohamed Hadj Djilani, à la date de sa nomination comme Premier Secrétaire National, n’avait pas sa qualité de membre du Conseil National et de ce fait sa nomination et tout ce qu’il en découle est opposable, contestable du point de vue du droit», explique-t-il encore. L’ex-chargé à la communication souligne par ailleurs : «Que Mme Tayati m’ait rejoint sur cela est une excellente chose, d’autant plus que M.

Laskri reconnaît que j’avais posé ce problème auparavant». Pour ce qui est du Congrès Ordinaire du FFS, dont la convocation est prévue selon le coordinateur de l’instance présidentielle pour pas avant le mois de juillet prochain, notre interlocuteur pronostiquera que «le congrès aura donc lieu en 2020, sachant que la rencontre est envisageable six mois après sa convocation».

Et «sachant que la loi qui régit les partis politiques et les statuts du FFS imposent des délais pour le renouvellement des instances et que ces derniers seraient épuisés dès mai prochain, il ne reste alors qu’à établir un constat de carence notamment de l’Instance Présidentielle qui, selon l’article 47 des statuts, exerce ses fonctions dans la collégialité, incarne l’unité et veille au respect de la ligne politique du parti conformément aux résolutions du Congrès national», clame Hassen Ferli.

Deux cadres du parti prochainement en commission de médiation

Si pour l’heure l’information de la supposée traduction des huit militants démissionnaires du Conseil national reste une rumeur désormais démentie par la direction du FFS, par la voix du premier secrétaire, il n’en est pas de même pour deux autres militants qui, eux, «seront inévitablement traduits devant la commission de médiation», confirme une voix avisée du parti. Il s’agit, précise-t-on, d’un militant appartenant à la fédération d’Alger et d’un autre à celle de Bouira.

Kamela Haddoum.

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