Le maire face à la colère populaire

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Des dizaines d’habitants du quartier Metidji dans la commune d’Akbou ont procédé, tôt dans la matinée d’hier, à la fermeture de la mairie. «Notre quartier est abandonné depuis 2009. Il n’y a ni eau ni électricité. Nous avons passé un été très dur avec des chutes de tension récurrentes qui ont provoqué des dégâts. Sans pour autant, malheureusement, faire réagir les autorités malgré les nombreuses sollicitations», fulmine un habitant du quartier et l’un des animateurs de ce mouvement.

En outre, le réseau routier, illustré par des dizaines de photos placardées sur le rideau d’entrée de la mairie, est «plus que déplorable». Pour les protestataire, recourir à cette action est un «ultime moyen» après avoir épuisé toutes les voies du dialogue. Par ailleurs, une sortie sur le terrain est convenue, selon le maire, pour demain matin pour tenter «de trouver des solutions». «Nous sommes disponibles pour le dialogue. Les portes de l’APC sont ouvertes à tous les citoyens.

La collectivité n’aménagera aucun effort pour prendre en charge, dans la mesure du possible, les doléances citoyennes», a déclaré le maire, M. Salhi. Plusieurs actions citoyennes ont été enregistrées, faut-il le noter, ces dernières semaines pour revendiquer un meilleur cadre de vie et une prise en charge sérieuse des doléances citoyennes. C’est, en effet, la deuxième fois de suite que le siège de l’APC est fermé par les citoyens de la ville du Piton. Avant-hier (dimanche), certains habitants qui animent chaque samedi des sit-in au niveau du portail de l’EPH Akloul Ali, ont paralysé l’APC tout au long de la matinée.

Ils veulent, à travers cette action, impliquer d’une façon plus «directe», la municipalité et ses élus dans la protestation entamée depuis un mois pour «le départ du directeur dudit hôpital et une meilleure prise en charge du malade». Ainsi et après 20 mois aux commandes de cette richissime APC, Mouloud Salhi, le maire de la troisième plus grande ville kabyle (80 000 habitants), est confronté pour la première fois face à la colère citoyenne. Une situation que relie l’édile communal à ce que vit actuellement le pays. «Nous sommes en train de faire des bouches trous avec tous les tracas administratifs vue la situation sociopolitique actuelle que traverse le pays», estime-t-il.

M. Ch.

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