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Ramtane Lamamra assure que les institutions continueront à fonctionner : «Le nouveau gouvernement ouvert à l’opposition»

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Le nouveau vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, hier, que le Parlement «ne sera pas dissout». Il a également indiqué que «toutes les institutions continueront à fonctionner normalement jusqu’à l’élection du prochain président de la République».

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S’exprimant hier sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, Ramtane Lamamra est revenu longuement sur les développements de la situation en Algérie et a explicité le «plan de travail» proposé par le chef de l’Etat.

«Le président de la République a indiqué dans son dernier message à la Nation que les institutions actuelles continueront à fonctionner normalement jusqu’à l’élection du prochain président de la République et qu’il n’y aura pas de vide à aucun niveau et toutes les institutions continueront à fonctionner normalement, y compris le Parlement», explique-t-il, non sans affirmer que «les assemblées parlementaires, à savoir l’APN et le Conseil de la Nation, ne seront pas dissoutes».

Pour le nouveau vice-Premier ministre, «le président de la République a répondu à l’appel du peuple. Les appels de ceux qui ont participé, de plus en plus nombreux, aux marches populaires ont été entendus par le président de la République qui a décidé de ne pas organiser l’élection présidentielle le 18 avril et d’avancer la tenue de la Conférence inclusive et indépendante», ajoute-t-il.

Sur ce plan, Lamamra a expliqué que «cette conférence, devant intervenir avant l’élection présidentielle, afin d’atteindre un juste consensus entre les Algériens, tendra à instaurer un nouveau système politique et trancher, notamment, sur toutes les questions liées à ses pendants juridiques et constitutionnels».

Invité à être plus précis sur les dispositions légales sur lesquelles s’appuie cette décision, l’invité de la chaîne 3 a jugé qu’«il peut y avoir des choses qui ne sont pas expressément formulées, de la manière dont certains juristes voudraient le voir», mais «le droit qui est un produit social ne peut que favoriser les retrouvailles plutôt que de bâtir des murs entre les compatriotes qui aspirent à se projeter ensemble».

Parlant du nouveau gouvernement, Lamamra explique qu’«il n’est pas un gouvernement de gestion des affaires courantes, mais un gouvernement de plein exercice qui veille à ce que les institutions du pays fonctionnent, d’autant plus que l’Algérie a des partenaires internationaux». S’agissant de la composante de ce gouvernement, Lamamra fait état de «consultations», ajoutant qu’«il y aura de nouvelles figures, des jeunes, des femmes, des représentants de la société civile. Il sera aussi ouvert à l’opposition».

Parlant de l’agenda politique, Lamamra explique que la conférence nationale aura à mettre en place une nouvelle Constitution, laquelle sera suivie d’un référendum, puis l’élection présidentielle à l’issue de laquelle le Président Bouteflika passera le relais à son successeur. Interrogé sur le risque de voir les offres du pouvoir rejetées avec la poursuite des manifestations jusqu’au départ du Président Bouteflika, le vice-Premier ministre pense qu’il «faut convaincre, qu’il faut ouvrir des opportunités de communication et aller vers les citoyens».

A. C.

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