Le public boycotte la soirée d’ouverture

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Peu de monde, vendredi soir, à la soirée inaugurale de la 17e édition du Festival de la chanson amazighe, qu’organise le comité culturel de la commune de Béjaïa (CCCB).

Avant le coup d’envoi du Festival, des dizaines de jeunes se sont rassemblés devant le stade scolaire de la ville de Béjaïa pour exprimer leur «opposition» à la tenue de la manifestation. Ils avaient déployé une banderole sur laquelle était écrit «Nos frères en prison, les ordures, les égouts, pas de routes… Pas de Festival pour endormir le peuple. Tamazight n’est pas à vendre».

Les jeunes manifestants se sont également mis à crier : «Béjaïa est sale», «Nous voulons du bitume pas un Festival», «Vous avez pillé Béjaïa bande de voyous», «Libérez les détenus», «Pacifique, pacifique, mais Tamazight, ce n’est pas de la danse !». «Nous refusons cette mascarade, car nous vivons dans des conditions lamentables. Tous les quartiers de la ville de Béjaïa croulent sous les ordures et les routes sont truffées de nid-de-poule», dénonce le président de l’association «Ardh», présent parmi les manifestants. Même le public, nombreux lors des précédentes éditions, a boudé, avant-hier soir, la soirée d’ouverture.

En effet, les gradins du stade scolaire et l’espace réservés aux invités d’honneurs et les familles étaient presque vides. Signalons par ailleurs que la soirée d’ouverture a été animée par l’artiste Lani Rabah et une brochette de jeunes chanteurs.

D. S.

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