Le squat du foncier, le logement… attisent la colère !

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Des habitants d’El-Fedja, sur les hauteurs de la ville de Béjaïa, ont fermé, hier, la route nationale n°24 à la circulation pour protester contre le «squat à grande échelle du foncier» sur la côte-Ouest. Déjà défigurée par des centaines de constructions, dont quelques unes ont été érigées sur le domaine public maritime, la côte-Ouest de Béjaïa suscite ces jours-ci les convoitises de quelques individus qui profitent de la situation actuelle, en détournant du foncier.

«Quelques individus ont squatté des lots de terrain en toute impunité pour ériger des promotions. Ils ont même fait appel à des baltaguias, armés de machettes, pour se servir», dénonce un habitant d’El-Fedja, appelant les pouvoirs publics à intervenir pour enrayer ce fléau qui menace la côte-Ouest de Béjaïa. Dans la commune de Kherrata, des habitants d’Adjiouen ont bloqué la RN9, reliant Béjaïa à Sétif, à la circulation pour réclamer l’affichage de la liste des pré-bénéficiaires des 200 logements sociaux implantés dans leur localité. Selon les protestataires, ces logements ont été achevés il y a de cela plus de cinq ans mais, regrettent-ils, «laissés à l’abandon».

«Au moment où ces bâtiments commencent déjà à se dégrader, nous, postulants, vivons dans des conditions peu enviables depuis des années. Nous demandons aux autorités locales de rendre publique la liste des pré-bénéficiaires sans tarder», réclame-t-on. Dans la commune voisine de Melbou, ce sont des habitants du village Essahel qui sont descendus dans la rue pour réclamer leur part de développement. En recourant à la fermeture de la route nationale n°43, reliant Béjaïa à Jijel, les protestataires revendiquaient la rénovation du réseau d’assainissement de leur village, la construction d’un stade de proximité et d’abris-bus.

Le maire de cette localité a indiqué qu’«une enveloppe de 400 millions de centimes a été allouée à ce bourg pour justement prendre quelques doléances des habitants», reconnaissant la commune ne peut satisfaire toutes les revendications des citoyens dans le cadre des PCD. À ce sujet, il a précisé que la rénovation du réseau d’assainissement dudit village requiert, au préalable, le lancement d’une étude, appelant les protestataires au dialogue pour aplanir toutes les situations. F. A. B.

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