Les élus dénoncent les grèves abusives des travailleurs

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Au lendemain du 22 février dernier, une multitude d’appels à la grève ont été diffusés çà et là dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Seulement, ceux-ci, étant majoritairement anonymes, ne reçoivent pas l’adhésion populaire escomptée. On l’a vu lors de la première grève générale de cinq jours ayant suivi le premier vendredi de mobilisation.

Les premiers à avoir dénoncé ces débrayages intempestifs étaient, pour rappel, les parents d’élèves, appréhendant le spectre de l’année blanche chaque fois qu’une grève est enclenchée dans le secteur de l’éducation. Après les deux premières semaines du Hirak, les appels à la grève ont diminué un tant soit peu. Pour autant, quelques débrayages continueront à être enclenchés, notamment au sein du secteur public.

C’est le cas ces jours-ci au niveau des mairies de Tizi-Ouzou qui observent des grèves cycliques de 3 jours chaque semaine. Bien entendu, cette situation n’est pas faite pour arranger les affaires des administrés en quête de documents civils, d’autant plus que le débrayage est reconduit chaque semaine. Cette paralysie hebdomadaire des services communaux a fait réagir, hier, les premiers magistrats des communes et les élus.

En effet, dans une déclaration rendue publique, les élus de la wilaya de Tizi-Ouzou prennent une position claire et tranchée par rapport à cette action de protestation radicale, renouvelable de surcroît chaque semaine. Ainsi, constatent-ils d’emblée : «Les grèves cycliques de trois jours par semaine des communaux pénalisent beaucoup plus les citoyens et paralysent le fonctionnement des collectivités locales, dont la mission première est la gestion des affaires quotidiennes des citoyens (…)».

Dans le même document, les maires et les élus locaux jugent nécessaire et utile de «modérer» et de «revoir» cette action «dans l’intérêt du mouvement populaire». «Nous appelons, enfin, les Algériennes et les Algériens à rester mobilisés et vigilants tout en continuant, pacifiquement, le combat pour lequel nos aînés se sont sacrifiés», insistent-ils.

A Mohellebi

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