Les nouvelles mesures du visa

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Le Conseil de l’Union européenne a décidé d’augmenter les frais du visa Schengen de 60 à 80 euros, tout en permettant aux voyageurs de bénéficier d’un visa d’une durée de validité de cinq ans.

Dans un communiqué de presse publié mercredi dernier, l’Union européenne (UE) a indiqué qu’un accord informel a été trouvé entre les représentants du Parlement européen et la présidence du Conseil «concernant la proposition de modification du code des visas».

Cet accord doit encore être approuvé par le Parlement européen en vue d’une publication au Journal officiel de l’Union européenne qui permettra d’appliquer ces nouvelles mesures six mois plus tard, précise la même source.

Désormais, avec les nouvelles dispositions, les voyageurs algériens et d’autres pays voulant se rendre dans un État de l’espace Schengen pourront introduire leurs demandes «jusqu’à six mois, et au plus tard, quinze jours avant le voyage», indique le document du Conseil européen.

D’autre part, les voyageurs réguliers, «dont les antécédents en matière de visa satisfont aux conditions», pourront bénéficier d’une durée de validité «passant progressivement de un à cinq ans». Ce qui entraînera des gains de temps et d’argent pour les demandeurs et les États membres, explique la même source. «Dans tous les cas, le respect des conditions d’entrée par les voyageurs fera l’objet de vérifications approfondies et répétées», ajoute-t-on.

Les mineurs âgés de 6 à 18 ans pourront être exemptés du paiement des droits de visa, dont le coût devra passer à 80 euros au lieu de 60 euros actuellement. «Pour que les États membres de l’UE puissent mieux couvrir les coûts du traitement des visas sans pour autant dissuader les demandeurs», un mécanisme sera créé pour évaluer, tous les trois ans, la nécessité de «réviser le montant des droits de visa», indique le Conseil de l’Union européenne.

Les coûts de traitement ayant sensiblement augmenté au cours des dernières années, une hausse modérée des droits de visa sera appliquée (80 EUR contre 60 EUR auparavant). «Sans constituer un obstacle pour les demandeurs de visa, cette légère hausse permettra aux États membres de maintenir un personnel consulaire en nombre suffisant dans le monde entier, afin d’assurer des contrôles de sécurité plus stricts, et de moderniser le matériel informatique et les logiciels», explique le Conseil de l’UE.

Ce dernier, qui craint un flux migratoire avec ces nouvelles mesures de facilitation d’octroi de visas d’entrée aux pays de l’espace Schengen, met la coopération en matière de réadmission des migrants en situation irrégulière au cœur de sa nouvelle méthode.

Si un pays tiers n’applique pas la réadmission des migrants en situation irrégulière, ou s’il «ne coopère pas», la Commission proposera au Conseil «d’adopter une décision d’exécution appliquant des mesures restrictives spécifiques en matière de visas liées au traitement des visas, et par la suite, aux droits de visas».

Ainsi, si le pays tiers ne coopère pas, il pourra faire face à un durcissement des procédures de visa. Dans le cas inverse, les ressortissants des pays «coopératifs» pourront bénéficier d’une réduction des droits de visa et du délai de traitement des demandes de visa. Ils pourraient aussi obtenir une période de validité plus longue pour leurs visas à entrées multiples.

Ali Chebli

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