Les raisons d’une déprogrammation

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Les spectacles programmés par l’ONCI (Office national de la culture et de l’information), au niveau de la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa pour le mois de Ramadhan, sont annulés.

En effet, depuis vendredi dernier déjà, le spectacle que devait animer, ce soir là, Tinhinane Benkoussa, Zineb Aouidet et Momous fut annulé. L’ONCI a dû plier bagage, diton, en signe de contestation suite à la décision du directeur de l’établissement d’ouvrir, la veille (jeudi), grandes les portes à des jeunes qui faisaient le forcing pour accéder gratuitement à la salle lors du spectacle de la soirée.

Ainsi le directeur, «face à l’organisation défaillante, et à défaut de faire appel à un service d’ordre renforcé, comme il est nécessaire en pareilles circonstances, a opté pour la solution la plus facile en cédant et demandé l’ouverture des portes. Ce qui a fait qu’une certaine anarchie a suivi à l’intérieur,» raconte une source au fait de l’histoire.

Des propos qui confortent cette version rapportée des représentants de

l’ONCI qui ont mis en avant le «manque de sécurité et la mauvaise

organisation,» pour expliquer leur décision. De leurs côtés des responsables de la Maison de la culture, explique que le «côté commercial a été le déclencheur de l’annulation du reste des spectacles». Ce qui en somme ne remet pas en cause la version avancée par l’ONCI.

Car si une organisation avait été mise en place, il n y aurait pas eu certainement accès dans la salle gratuitement et par tant ce manque à gagner subi par le promoteur du spectacle qui a des charges auxquelles il se doit de faire face, notamment, sur le plan technique, les indemnités des artistes, leurs prises en charges… Chaque spectacle à en effet un coût et chaque billet vendu est un amortissement de ce dernier. «Vous savez, l’organisme chargé de la vente des billets est arrivé une demie heure avant le spectacle, ce qui n’ est pas sérieux car les billets doivent être mis en vente dès la matinée», accusera Khoukhi

Makhlouf, directeur de la Maison de la culture.

Et d’ajouter : «Des jeunes criaient dehors afin d’entrer, nous avons ouvert alors les portes pour sauvegarder la structure. Je pense que c’est sur tout la rentabilité et le côté commercial qui ont emmené l’ONCI à déprogrammer les spectacles.Le hic est qu’ ils ne m’ont même pas informé de cette déprogrammation », charge encore de son côté le directeur de la Maison de la culture.

Déçue suite à l’annulation de son spectacle du 17 mai, la chanteuse

Tinhinane dira : «Ils m’ont dit que l’ONCI voulait bien travailler

et assurer les spectacles à la seule condition de la mise en place d’une billetterie à respecter. La Maison de la culture a apparemment changé d’attitude, alors qu’au départ elle était d’accord. Du coup, l’ONCI a tout annulé».

Cela dit, contacté pour en savoir plus sur cette affaire, le directeur de la culture de Béjaïa, Omar Reghal, qui dit vouloir se donner du temps pour écouter tous les inter locuteurs dans cette histoire, précise : «En attendant, nous avons un plan B pour les concerts annulés. Nous allons programmer des pièces théâtrales ainsi que certains chanteurs locaux». À noter que l’ONCI, continue d’assurer les soirées artistiques prévues à la salle de spectacles de Kherrata ou tout semble bien se passer. Ainsi, avant-hier soir, c’étaient Azifas et Ali Meziane qui étaient à l’affiche.

Achour Hammouche

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