«L’officialisation de Yennayer, un retour aux sources»

Partager

Sur place, il a procédé officiellement au lancement des festivités pour la célébration du nouvel an berbère, Yennayer 2969. L’hôte de Bouira, qui a été accompagné des responsables locaux et de cadres de son département, a entamé sa tournée dans la wilaya à partir du siège de la direction des affaires religieuses local, où il a procédé, en premier lieu, à l’inauguration d’une nouvelle plaque du fronton de cette direction inscrite dans les deux langues officielles, à savoir tamazight et l’arabe.

Toujours au niveau du siège de la direction des affaires religieuses, le ministre Mohamed Aïssa a donné le coup d’envoi de la caravane culturelle pour Yennayer, initiée par l’ODEJ de Bouira. Composée d’artistes, poètes, comédiens et jeunes universitaires, cette caravane sillonnera plusieurs communes de la wilaya où différentes expositions et animations liées à la fête de Yennayer seront organisées au sein des établissements des jeunes. Le cortège officiel s’est rendu par la suite à la bibliothèque centrale de lecture de la ville de Bouira, où le ministre a assisté aux travaux de la deuxième édition du Colloque national sur la contribution des oulémas algériens dans la transcription de tamazight à travers l’Histoire.

Au cours de son intervention, M. Aissa a retiré l’engagement de l’État algérien pour la promotion et le développement de la langue et culture amazighes, en affirmant que les décisions politiques prises ces dernières années par l’État algérien constituent un véritable exemple «pour la réconciliation du peuple algérien avec ses origines et son Histoire ancestrale». Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a également affirmé que «l’Algérie a déjoué la majorité des tentatives de déstabilisation et division issues de l’intérieur comme de l’extérieur», et ce, grâce à la cohésion entre les composantes et les valeurs de l’identité algérienne : «La décision de l’officialisation de la journée de Yennayer est une décision courageuse du président de la République.

Elle s’inscrit dans le cadre de la philosophie politique algérienne adoptée depuis 1999, qui vise un retour aux sources pour les Algériens et aussi renforcer les liens entre ses composantes. Cette philosophie a aussi permis une renaissance et une cohésion sociale et culturelle du peuple algérien, qui a pu déjouer toutes les tentatives de déstabilisation et d’infiltration», a déclaré M. Aïssa, qui citera aussi dans sa déclaration certaines tentatives d’infiltration religieuse, en affirmant que des courants idéologiques étrangers à la culture algérienne essayent toujours de s’installer et de s’imposer en Algérie. Sans la citer, il ciblera directement l’Arabie saoudite : «Un petit pays qui n’a même pas un siècle d’existence essaye par tous les moyens d’importer en Algérie des idéologies dangereuses et d’imposer des explications erronées et infondées de l’Islam.

En Algérie, nous avons contrecarré ces tentatives grâce notamment aux valeurs de tolérance et de progrès que porte notre courant Sunnite-Malékite. Nous nous engageons à promouvoir et à développer notre courant, qui demeure le plus tolérant des courants de l’Islam», a-t-il ajouté. À noter, enfin, que lors de cette visite, le ministre a marqué une halte au niveau de la radio locale pour animer une émission dédiée à la célébration de Yennayer. L’hôte de Bouira s’est rendu par la suite dans la commune d’Aïn-Bessem, où il a inspecté les travaux de réalisation d’une nouvelle école coranique et d’un institut des sciences islamiques.

Oussama Khitouche

Partager