Marches nocturnes à Bouira

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Quelques heures après le dépôt officiel du dossier de candidature

du président postulant à un nouveau mandat au niveau du Conseil constitutionnel, des manifestants ont improvisé une marche nocturne au centre-ville de Bouira.

Une manifestation similaire a été également organisée au niveau de la ville d’Aïn-Bessem, à l’Ouest de la wilaya. Les contestataires, des jeunes pour leur majorité, ont arpenté plusieurs rues du chef-lieu de la wilaya, scandant des slogans hostiles au système politique en place.

Les manifestants ont aussi réclamé la non-validation du dossier de candidature de Bouteflika, rejetant les propositions pour la tenue d’une Conférence nationale de consensus et la révision de la Constitution. Les manifestants ont insisté sur le report des élections et l’instauration d’une période de transition démocratique.

De passage près des résidences universitaires de Bouira, ils ont été vite rejoints par des centaines d’étudiants. Les manifestants se sont dispersés dans le calme vers minuit et aucun incident n’a été enregistré. D’ailleurs, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues.

Durant la matinée d’hier, une autre marche a été organisée par des lycéens au niveau du chef-lieu de la commune d’Aïn-Bessem. Selon nos informations, et bien que qu’aucun appel dans ce sens n’ait été lancé préalablement, des milliers de lycéens et d’élèves d’autres établissements scolaires de cette ville ont décidé de boycotter les examens du 2e trimestre et d’organiser une marche dans cette ville.

Les potaches ont répété les mêmes slogans et réitéré les mêmes revendications que leurs aînés, à savoir «le changement pacifique et radical du système politique». Se disent contre le cinquième mandat du Président Bouteflika, ils ont battu le pavé à travers les principales rues de la ville d’Aïn-Bessem et se sont rassemblés au niveau de la place du centre-ville.

A l’heure où nous mettons sous presse, aucun incident n’a été signalé. A noter que les étudiants de plusieurs départements de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, notamment de sociologie, d’économie et de langue et culture françaises, ont observé des grèves et ont même boycotté les examens. Des appels ont circulé hier matin, notamment sur les réseaux sociaux, pour un «rassemblement permanant des étudiants» au niveau de la faculté des sciences de la nature et de la vie.

Oussama K.

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