Mobilisation des travailleurs

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L’appel à la grève d’une journée, lancé par la Confédération des syndicats algériens (CSA) pour hier, a été suivie, essentiellement dans les secteurs représentés par les 14 syndicats autonomes regroupé au sein de la CSA (l’éducation, les collectivités locales…). A Alger, plusieurs dizaines de travailleurs se sont rassemblés à la Place des martyrs, «pour dénoncer la non-prise en charge des revendications du peuple». Les participants à ce rassemblement ont longuement appelé au départ du gouvernement de Noureddine Bedoui et à la nécessité de répondre aux revendications du peuple exprimées lors marches organisées chaque vendredi, depuis le 22 février dernier.

Les manifestants ont tout au long de leur sit-in entonné des slogans, tels que «Djzair Hourra dimocratiya» (Algérie libre et démocratiques), «syndicats libres et démocratiques», «Daoula madniya machi askariya» (État civil et non militaire). Rencontré sur les lieux, Messaoud Boudiba, SG du CNAPEST, a avancé que le taux de suivi de la grève est «très important, notamment dans le secteur de l’éducation». Selon lui, «la CSA veut à travers ce mouvement de protestation, réitérer son soutien au mouvement populaire ainsi que son attachement à sa plate-forme de revendications socioprofessionnelles».

«On refuse toute atteinte aux acquis des travailleurs», a-t-il ajouté, dénonçant «les pratiques du gouvernement illégitime qui essaye de légiférer des lois importantes». De son côté, le président du SNPSP, Dr. Lyes Merabet, dira que «les syndicats autonomes veulent, par cette action, rappeler leurs revendications qui sont celles du Hirak», soulignant que, sur le plan socioprofessionnel, ce débrayage est «une manière d’insister et de rappeler aussi que nous n’avons pas oublié les dossiers qui sont restés en suspens, à l’instar de ceux de la retraite, du code du Travail, du pouvoir d’achat, des libertés syndicales mais aussi de la loi sur les hydrocarbures».

Sur la conjoncture que traverse le pays, le Dr. Merabet considère qu’il est important «de mettre en place les conditions d’apaisement, mais surtout instaurer la confiance entre les citoyens et ce pouvoir qui, poursuit-il, parle de changement mais en réalité, il ne veut pas l’établir et l’assumer». A noter qu’une réunion d’évaluation avec la participation des différents responsables syndicaux sera organisée, selon le président du SNPSP, pour décider de la suite à donner de cette action.

L. O. CH.

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