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AMINE ZAOUI, au 30e anniversaire de la disparition de l’Amussnaw : «Mon entrevue avec Mammeri la veille de sa mort…»

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Ils étaient nombreux à Ath Yenni, avant-hier jeudi, à participer à la commémoration du 30e anniversaire de la disparition de l’Amussnaw.

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Organisé par l’APC d’Ath Yenni, cet important événement, qui s’est étalé sur trois journées, a regroupé des personnalités de différents horizons venues rendre hommage à l’illustre anthropologue, qui a servi sa culture généreusement et dignement.

A cet effet, une exposition permanente et des ventes-dédicaces ont été organisées au niveau de l’espace culturel tout au long de cette commémoration. Quant à la dernière journée, elle fut consacrée à la remise de prix aux lauréats du concours du meilleur bijou féérique de l’année 2018/2019, créé par l’association des artisans-bijoutiers de la localité.

On notera aussi la présence très remarquée d’Amine Zaoui, venu animer à l’occasion une conférence-débat autour de son livre «Éternel Mammeri». Tout comme celle de Cherif Mellal. Des élèves, tous cycles confondus, arboraient fièrement des pancartes écrites en tamazight et scandaient des slogans en faveur de ce «mythe fondateur» que fut Mouloud Mammeri.

Ils (élèves) étaient, d’ailleurs, la locomotive de la marche symbolique qui s’est ébranlée de l’ancienne mairie d’Ath Yenni vers la tombe de l’éminent écrivain. Arrivés sur les lieux, ils ont également eu l’honneur et le privilège de déposer plusieurs gerbes de fleurs en compagnie, notamment, des présidents d’APC d’Ath Yenni et de Tizi-Ouzou, des représentants des directions de la culture et de l’éducation et de l’association des artisans-bijoutiers de la même commune. S’en suivront quelques prises de paroles.

Le maire d’Ath Yeni lors de son allocution dira : «Je souhaite la bienvenue à tout le monde. Aujourd’hui (ndlr, avant-hier), nous commémorons, comme chaque année, l’anniversaire de la disparition de Mouloud Mammeri. Il fut le pilier de notre langue et le premier à avoir ouvert les chemins de Tamazgha… Je suis très content de la présence de cette jeunesse qui a repris le flambeau de la cause amazighe». Amine Zaoui, écrivain, présent sur place, dira lui que «j’ai vu Mouloud Mammeri la veille avant sa mort.

C’était un samedi 25 février 1989, à Oujda, au Maroc, à la fin des travaux du colloque organisé par l’université d’Oujda sur la problématique de ‘’La culture de l’oralité’’. Nous avons pris le petit-déjeuner ensemble sur la terrasse de l’hôtel où nous étions hébergés. Auparavant, c’est-à-dire le 24 février, nous étions invités ensemble, en marge de ce colloque, à une émission radiophonique consacrée à la littérature de l’oralité, diffusée sur les ondes de la radio régionale d’Oujda.

Et comme l’animateur de l’émission ne parlait pas français, et que l’émission était en arabe, c’était avec honneur et plaisir que j’avais traduit, en direct, les propos de Mouloud Mammeri aux auditrices et auditeurs de cette station radiophonique». Enfin, le maire de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït Menguellet soutiendra pour sa part qu’il a «eu la chance d’avoir approché Mouloud Mammeri deux fois.

La première, c’était en 1967, à Alger. Nous l’avions invité à nos cours de musique que nous avions transformés, en fait, en cours de tamazight. C’étaient les premiers cours avant ceux du groupe de Ben Aknoun. Il était très content. Ensuite, je l’ai revu en 1989, soit une semaine avant sa disparition, à Ighil Bwammas, lors du tournage du film ‘’Skud igenni’’ de Lounis Aït Menguellet».

F Moula.

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