«Pour le départ du système et de Sidi Saïd»

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Les travailleurs affiliés à l’UGTA étaient hier dans la rue à Tizi-Ouzou, pour demander le départ du système et du patron de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Répondant à l’appel d’une journée de débrayage, la quasi-totalité des travailleurs des secteurs publics économiques, administratifs et de services ont battu le pavé dans la ville de Tizi-Ouzou.

Ils étaient plusieurs centaines, représentant les différents secteurs d’activités et différentes localités de la wilaya, organisés en carrés, représentant différents organismes employeurs, institutions et entreprises. Les manifestants se sont regroupés sur la place du stade 1er Novembre, d’où s’est ébranlée la marche pour atteindre la place de la Bougie.

Sur tout le trajet, les marcheurs brandissaient des cadres de Issat Idir et de Abdelhak Benhamouda, scandant des slogans réclamant «Le départ du système» et «La restitution de l’UGTA aux travailleurs». Les travailleurs affiliés à l’UGTA ont, tout le long de la marche, appelé le SG de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, à céder sa place.

«Sidi Said dégage», «Je suis sourd et muet, mais je veux que Sidi Said dégage», «L’UGTA c’est Aissat Idir, Abdelhak Benhamouda, mais pas toi capitaine Madjid», «Sidhoum Said l’endosseur des malheurs des travailleurs», «Oui pour un UGTA qui défend les travailleurs», étaient entre autres les slogans scandés.

Les travailleurs affiliés à l’UGTA, hommes et femmes, se sont ainsi inscrit dans la dynamique du mouvement populaire qui a député le 22 février dernier. Ils l’ont d’ailleurs revendiqué à travers plusieurs affiches sur lesquelles ont pouvait lire : «Soutien au mouvement populaire», «La voix du peuple», «Respectez la volonté populaire» ou encore «Nous sommes unis, vous êtes finis».

Toujours dans l’esprit de la revendication portée par le mouvement populaire, les travailleurs de l’UGTA ont réclamé le départ du système et affiché leur rejet du prolongement du mandat de Bouteflika : «Système dégage», «Souveraineté populaire», «Allo pouvoir vendeur de la patrie, le sang des martyrs vous jugera», «Pour une Algérie meilleure», «A bas la dictature je manifeste pour un avenir meilleur», «On demande de libérer l’Algérie», «Retraités solidaires avec le peuple».

Comme se fut le cas pour les différentes marches initiées depuis l’intervention d’Emanuel Macron, les travailleurs de l’UGTA ont, à leur tour, dénoncé les faits à travers plusieurs affiches, pancartes et slogans hostiles au Président français. «Macron tu vas payer le gaz et l’électricité», «Occupe-toi des gilets jaunes», «Non à l’ingérence étrangère».

Les foudres des manifestants n’ont épargné ni le vice-Premier ministre Lamamra, ni Lakhdar Brahimi ni le chef du gouvernement, Nordine Bedoui. «Lamamra, Brahimi, les mains étrangères c’est vous», criaient les marcheurs UGTA, disant par ailleurs leur rejet du FLN et du RND : «FLN au musée», «RND, FLN, Sidi Saïd, Haddad… Tetnehaw ga3 !».

Les travailleurs affiliés à l’UGTA ont également repris les slogans emblématiques du mouvement populaire : «Y’en a marre de ce pouvoir», «Système dégage», «El Djaiche El Chaab Khaoua Khaoua» ou encore à l’adresse des forces de l’ordre : «Nehhi El Kaskita warwah Maana». Comme toutes les précédentes, la marche d’hier s’est déroulée dans de très bonnes conditions, teintée de civisme et de pacifisme, sans aucun dépassement.

Kamela Haddoum.

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