Recueillement aujourd’hui à Tassaft

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C’est aujourd’hui, samedi 3 août, qu’aura lieu la commémoration du 25ème anniversaire du décès de l’un des grands militants de la cause amazighe, le regretté Mustapha Bacha.

C’est ce qu’a indiqué, jeudi dernier, le frère et également président de la Fondation qui porte le nom du défunt. Les activités commémoratives commenceront à partir de 9 heures au village Tassaft Ouguemoun dans la commune d’Iboudrarène. La fondation «Mustapha Bacha» prévoit une cérémonie de recueillement sur la tombe du regretté militant des causes justes ainsi que des témoignages vivants de personnes ayant connu de près Mustapha Bacha.

Un quart de siècle est déjà passé depuis la disparition de Mustapha Bacha qui a quitté la famille qui avance au moment où elle avait le plus besoin de lui. C’était en cette journée funeste du 8 août 1994 que la triste nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans toute la Kabylie. Mustapha Bacha est mort suite à un arrêt cardiaque. Malgré le temps qui passe, ses anciens compagnons ne l’ont pas oublié. Ils restent fidèles à la date de la commémoration de l’anniversaire de son décès. Même 25 ans après sa mort, Mustapha Bacha rassemble les militants de la démocratie et de l’amazighité, toutes tendances confondues.

Son frère Karim Bacha a rendu public un message à l’occasion de ce triste anniversaire pour rappeler qu’un quart de siècle après la disparition tragique et douloureuse du frère, camarade et ami regretté, Mustapha Bacha, plus que jamais, «le combat pour lequel il a consacré sa courte vie mais pleine avec autant de conviction, d’engagement, de détermination et surtout avec un désintéressement total n’est pas vain». «A la veille de la 25ème commémoration de la mort du militant des causes juste, ses amis qu’il estimait, ses adversaires à qui il imposait respect seront encore une fois présents ce samedi 3 août 2019 a Tassaft Ouguemoun pour se recueillir sur sa tombe et lui renouveler l’engagement de continuer le combat, perpétuer sa mémoire et lutter contre l’oubli», souligne encore le président de la fondation Mustapha Bacha.

«Mustaphga Bacha est décédé le 8 août 1994. C’était au moment où l’Algérie, le combat identitaire et la démocratie avaient le plus besoin d’hommes de sa trempe. Matoub Lounès lui a consacré une chanson dans son album Assirem (l’espoir) édité en 1996. Le Rebelle y évoque un grand militant de la démocratie, de la liberté d’expression et de tamazight. La chanson est intitulée: Ahviv n tegrawla (l’ami de la révolution)».

Pour rappel, Mustapha Bacha est l’un des 24 détenus du printemps berbère d’avril 80 en compagnie de Said Khelil, Djamel Zenati, Mokrane Chemim, Achour Belghezli, Mouloud Lounaouci,… Il a été également l’un des membres fondateurs du RCD ainsi que de l’UDT (Union Démocratique des Travailleurs), un syndicat autonome qui n’a d’ailleurs pas pu survivre à Mustapha Bacha.

Aomar M.

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