Semaine de protestation

Partager

La wilaya de Tizi-Ouzou a renoué cette semaine avec la protesta. En effet, plusieurs actions de protestation sont signalées çà et là. Ainsi, à l’Eniem (Entreprise nationale des industries électroménagères), les travailleurs sont en grève illimitée, ont indiqué hier les responsables de la section syndicale de cette entreprise qui a été l’un des fleurons de l’industrie algérienne pendant les années soixante-dix et quatre-vingt.

Les travailleurs en question observent un débrayage illimité depuis près d’une semaine, pour exiger, entre autres, une augmentation des salaires. D’autres revendications sont aussi mises en avant comme l’inexistence du 13ème mois ainsi que l’insuffisance des primes de rendement. Les conditions de travail sont, en outre, jugées défavorables. Par ailleurs, le même genre d’action de protestation est observé par les travailleurs de l’Anem (Agence nationale de l’emploi).

Il s’agit, apprend-on auprès des concernés, d’une grève cyclique de trois jours par semaine dont le coup d’envoi a été donné lundi dernier. Les travailleurs de l’Anem de Tizi-Ouzou étaient, donc, en arrêt de travail pendant trois jours jusqu’à hier mercredi. La reprise devra avoir lieu aujourd’hui. Mais lundi prochain, ils renoueront avec le débrayage, et ce, pendant encore trois journées jusqu’à satisfaction de leurs revendications, menacent-ils. Il y a lieu de noter ici aussi que les revendications des travailleurs de l’Anem sont d’ordre salarial.

Ils exigent dans ce sens l’application d’une convention qui date de 2013 mais qui n’a jamais été mise en œuvre, toujours d’après les représentants des travailleurs grévistes. Ces derniers ont déclaré, en outre, que si dans un délai raisonnable, les parties concernées ne prennent pas en charge leurs doléances, ils n’hésiteront pas à augmenter la cadence et à passer carrément à une grève illimitée.

Toujours dans le sillage des actions de protestation, les souscripteurs au programme des logements AADL 2013 ont observé hier un rassemblement de protestation devant la direction de l’AADL de Tizi-Ouzou. Il s’agit, en grande majorité, de citoyens de Tizi-Ouzou ville qui ont été «affectés» à des logements AADL situés ou bien à Draâ El Mizan ou à Bouzeguène, à soixante-trois kilomètres au Sud-est du chef-lieu de la wilaya. Les protestataires contestent fermement le choix de ces sites AADL d’autant plus, ont-ils expliqué, que leurs postes de travail sont à Tizi-Ouzou.

Aomar M.

Partager