Smaïl Yefsah, il y a 26 ans…

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C’était le 18 octobre 1993. Il est l’un des intellectuels assassinés lors de la décennie noire. Il y a 26 ans, jour pour jour, Smail Yefsah, journaliste et militant de la cause berbère, fut lâchement assassiné par un groupe terroriste devant son domicile sis à Bab Ezzouar (à l’Est d’Alger). Originaire de Tala Amara, dans la commune de Tizi Rached, il a faisait partie de la promotion des journalistes qui ont fait face, avec leur plume, aux intégristes. Né le 29 octobre 1962, le défunt journaliste à la télévision algérienne (ENTV), a été assassiné à l’âge de 31 ans, à une quarantaine de jours seulement après son mariage.

Comme chaque matin, ce 18 octobre 1993, Smaïl Yefsah quittait son domicile pour rejoindre son lieu de travail au 21, Boulevard des Martyrs. Mais un groupe d’intégristes l’attendait dans le parking de la cité des 2 068 logements (Bab Ezzouar). Les terroristes lui assénèrent alors plusieurs coups de couteau, avant de l’achever avec trois balles dans l’abdomen et prendre la fuite à bord d’un véhicule. Smail Yefsah fait partie de la centaine de journalistes et professionnels de l’information tués en Algérie durant la décennie noire et le huitième journaliste assassiné après Tahar Djaout (26 mai 1993), Rabah Zenati (3 août 1993), Abdelhamid Benmeni (9 août 1993), Saâdeddine Bakhtaoui (11 septembre 1993), Abderrahmane Chergou (28 septembre), Djamel Bouhidel (5 octobre) et Mustapha Abada (14 octobre). De maquisard de la presse, il rejoignit le havre des martyrs de ce noble métier. l a suivi des études en sciences politiques.

En 1987, il fera un cours passage dans un journal économique arabophone avant de rejoindre l’équipe rédactionnelle de l’ENTV. Très rapidement, il gravit les échelons de rédacteur-présentateur à sous-directeur de l’information. Lors du dix-huitième anniversaire de son assassinat en 2011, une stèle commémorative a été érigée sur le lieu du drame et la cité où il vivait à Bab Ezzouar est baptisée en son honneur. Hier sa famille ses frères de sang et luttes étaient sur sa tombe à Tala Amara pour se recueillir à sa mémoire et lui rendre hommage.

Amar A.

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