«Une sûreté pour chaque commune»

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Le nouveau plan de circulation de la ville de Tizi-Ouzou est toujours en étude, il sera mis en application prochainement, a fait savoir le chef de sûreté de la wilaya, Madjid Aknouche, lors d’une conférence de presse hier au siège de l’institution.

La sûreté de wilaya, partenaire de la commission chargée de l’élaboration de ce plan, «a proposé 30 points importants» pour remettre de l’ordre dans la circulation au chef-lieu. «Nos services, vu qu’ils sont les mieux placés pour évaluer ce plan, ont fait des propositions en prenant en considération plusieurs paramètres», dira M. Aknouche.

Il s’agit notamment du «stationnement anarchique dû au manque des parkings, au nombre important de bus de transport en commun et de transport universitaire et des taxis».

À propos justement des parkings anarchiques qui pullulent dans la ville et qui causent des désagréments aux citoyens, le chef de sûreté fera savoir qu’une «commission de wilaya, dont nous sommes partenaires, a été installée récemment, en vu d’étudier ce problème». Le chef de sureté relèvera néanmoins «le manque de foncier au niveau de la ville qui frêne la création de parkings supplémentaire pour en finir avec ce problème».

«La sûreté essaie d’appliquer la loi contre les parkingueurs qui travaillent dans l’irrégularité, alors que d’autres sont tolérés», souligne-t-il, ajoutant : «On a fait des propositions, on a désigné plusieurs espaces qu’on va étudier au niveau de la commission».

Concernant les feux tricolores, objets de critiques liées à leurs emplacements pour certains, le chef de sûreté a indiqué que «les feux tricolores dans la wilaya de Tizi-Ouzou sont toujours en période d’essai. On est en train de faire une étude, afin de réguler le timing de ces feux selon l’endroit et les besoins de la route».

«Tizi-Ouzou wilaya calme»

Le chef de la sûreté de wilaya a par ailleurs exposé le bilan des activités de ses services pour l’année 2018. Un bilan qu’il a qualifié de «positif» et qui permet de considérer que la wilaya de Tizi-Ouzou est une «wilaya calme». Dans le cadre de la police judiciaire, le nombre d’affaires traitées pour attroupement est de neuf, le taux de résolution a atteint les 100%.

En 2017, il y eut 14 affaires. Pour les crimes et délits contre la paix publique, la police judiciaire a traité 3 affaires contre 18 en 2017, avec toujours un taux de résolution de 100%. Les crimes et délits contre l’ordre public furent au nombre de 129, avec une légère hausse par apport à 2017.

Toutes les affaires ont été résolues. Pour ce qui est des crimes et délits contre la sécurité publique, le chef de sûreté a fait part de 7 affaires ayant impliqué 24 personnes. Le taux de résolution de ces affaires est à 70%. En 2017, il y eut 28 affaires ayant impliqué 105 personnes. Toujours dans le cadre de la police judiciaire, il a été enregistré 113 affaires de faux et usage de faux impliquant 132 personnes, résolues à 80,71%.

S’agissant des crimes et délits contre les personnes, 1 073 affaires ont été traitées sur 1 614 affaires enregistrées. 1 384 individus sont impliqués. Ces affaires sont résolues à 66.48%. Dans l’atteinte à l’économie nationale, la sûreté a enregistré deux affaires importantes de corruption dans lesquelles des fonctionnaires sont impliqués, indique-t-on.

Pour l’infraction à la législation des stupéfiants et des substances psychotropes, ce sont 207 affaires qui ont été traitées sur 211 enregistrées, ce qui a permis la saisie de 74,09 kg de cannabis et 2 033 comprimés. Le taux de résolution de ces affaires est de 76%.

Les affaires liées à la cybercriminalité concernent, notamment, «le chantage aux victimes et menaces de diffuser des photos et vidéos sur les réseaux sociaux». La police a enregistré 57 affaires, contre 22 en 2017. Le taux de résolution de ces affaires ne dépasse pas les 40%, vu la complexité du traçage des comptes facebook supprimés, précise-t-on.

Les affaires liées au trafic d’armes à feu et de munitions, la police judiciaire a traité 20 affaires, toutes résolues. Les accidents de la circulation sont en baisse, avec 340 accidents corporels contre 412 en 2017. Le nombre de décès est de 10 et 411 blessés. Les accidents matériels sont au nombre de 142. Les retraits de permis furent au nombre de 4 060.

«Plan 2019 pour plus d’efficacité»

Le taux de criminalité a nettement baissé, si l’on se réfère aux chiffres avancés par le bilan de la police. Le chef de la sûreté explique cette baisse par «l’efficacité de la stratégie de nos services et la réceptivité et la coopération des citoyens». «Il y a une stratégie élaborée par la police, qui est de découper la wilaya en trois zones.

On a désigné les points noirs et on les a ciblés. En 2019, on sera encore plus efficaces et on aura plus de résultats. On travaille toujours avec le même nombre d’effectif», dira le chef de sûreté, avant d’annoncer : «Les effectifs seront renforcés au fur et à mesure, pour plus d’efficacité».

«La criminalité et la délinquance existeront toujours, on ne peut pas dire que c’est maîtrisé à 100%», souligne M. Aknouche, qui précisera que «une cellule de détection travaille en permanence à cet effet». Pour un meilleur redéploiement de ce corps de sécurité, «plusieurs sûretés urbaines seront mises en service au cours de cette année».

Il s’agit, selon le chef de sûreté, de «la BMPJ d’Azeffoun et les sûretés urbaines de Rdjaouna, Timizert, Tirmithine et Aït Yahia Moussa». L’objectif est d’atteindre à long terme «une sûreté dans chaque commune».

Kamela Haddoum.

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