Vers le lancement des travaux malgré les oppositions

Partager

Le wali de Béjaïa, Ahmed Maabed, a demandé, avant-hier, au représentant de l’Agence nationale d’études, de suivi et de réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) de procéder à l’installation des entreprises retenues dans le cadre du projet de dédoublement de la voie ferrée Béni Mansour – Béjaïa, en vue d’un démarrage de ce chantier au niveau des tracés ne souffrant d’aucune contrainte.

Cette demande a été faite par le premier responsable de la wilaya lors de la tenue d’une réunion de travail, ayant regroupé les directeurs de l’exécutif, le responsable de l’ANESRIF ainsi que les chefs de daïra des circonscriptions concernées par les oppositions à ce projet de dédoublement de la voie ferrée. «Il faut lancer les travaux au plus vite pour gagner du temps», a insisté le wali Maabed auprès du responsable de l’ANESRIF.

Dans un premier lieu, il lui a demandé «d’installer les entreprises au niveau des tracés libres de toute contrainte ou opposition». Pour rappel, ce projet portant dédoublement de la voie ferrée Béni Mansour – Béjaïa, sur un linéaire de 87 km, a été inscrit en 2008. Un bureau d’études espagnol avait été chargé de réaliser l’étude de ce projet. Début 2013, l’étude de ce projet ferroviaire a été finalisée et présentée au siège de la wilaya.

Le lancement des travaux de réalisation, confiés à groupement d’entreprises algérien, était prévu au dernier trimestre de la même année. Toutefois, le tracé choisi par le bureau d’étude a été catégoriquement rejeté par des propriétaires d’unités de production implantées notamment au niveau de la zone d’activité Taharacht d’Akbou et à Ighzer Amokrane, ainsi que par des citoyens des communes touchées par l’itinéraire du tracé.

Les opposants au tracé désigné ont justifié leur refus par la destruction du tissu économique de la région et de centaines d’habitations. Lors de la réunion tenue avant-hier, le responsable de l’ANESRIF a souligné que ses services ont enregistré 60 cas d’opposition à Tazmalt et 115 autres dans la commune d’Akbou. Cependant, le wali de Bejaia, encouragé par les résultats positifs de sa campagne de sensibilisation auprès des propriétaires terriens pour lever le blocus sur les chantiers de réalisation des gazoducs de 20 et 08 pouces, compte réunir les contestataires du tracé du dédoublement de la voie ferrée pour trouver des solutions aux oppositions soulevées.

Au total, 274 oppositions ont été levées à l’amiable, suite à des pourparlers initiés par le wali de Bejaia avec les propriétaires terriens. À noter que l’État a consacré 106 milliards de dinars pour la réalisation de ce projet, qui prévoit aussi la rénovation de neuf gares, la construction de 55 ouvrages d’art, dont trois tunnels, et la suppression des 98 passages à niveau jonchant le parcours du tracé. Selon l’ANSERIF, la réalisation de ce projet structurant permettra de passer d’une vitesse de 70 km/h à 160 km/h pour le transport de voyageurs et à 100 km/h pour le transport de marchandises.

À l’instar de la pénétrante autoroutière, le dédoublement de la voie ferrée Béni Mansour – Béjaïa revêt une importance capitale pour le développement de la wilaya. Il est à signaler dans ce sillage qu’une liaison entre le port de Béjaïa et cette ligne ferroviaire est prévue dans ce projet pour faciliter l’acheminement des marchandises.

B. S.

Partager