Après le remaniement qu’il a opéré au sein de son exécutif le 30 avril dernier, le président de l’APC de Béjaïa, M. Hocine Merzougui, a, dans la journée d’avant-hier, animé une conférence de presse.
Un rendez-vous durant lequel il a expliqué les raisons qui ont motivé le remplacement ou la permutation des membres de l’exécutif, tout en indexant particulièrement le service des finances de la municipalité. D’emblée, il déclare que ce remaniement était attendu depuis longtemps par ceux qui ont constaté beaucoup de lacunes dans le fonctionnement de la mairie et notamment en ce qui concerne le nettoiement et la voirie. « Ce remaniement, je l’ai moi-même promis à deux ou trois reprises, mais si j’ai temporisé jusqu’à la date du 30 avril, c’est parce que je pensais que les concernés allaient se ressaisir.
Mais malheureusement cela n’a pas été le cas. Ils ont persisté dans leur comportement négatif. » Et de préciser : « Par la faute du département des finances, les entreprises qui ont réalisé des travaux ou qui ont fourni des prestations à la mairie n’ont pas été payées. Et ce n’est pas l’argent qui manque ». Et d’ajouter : « Toujours par la faute du même département, nous avons failli mettre certaines entreprises en faillite, d’autres ont dû vendre leur matériel de travail, comme des camions ou autres pour payer leurs salariés.
Nous sommes arrivés au point où des entreprises refusent de travailler pour l’APC, elles refusent nos ordre de service parce qu’elles savent qu’elles ne vont pas être payées. » Il déclare aussi que certains vice-présidents l’accusent de ne pas fournir le bilan de ses activités, alors que, selon lui, le bilan du P/APC c’est la synthèse des bilans des vice-présidents, or qu’aucun d’eux ne lui a présenté de bilan. « Certaines personnes malintentionnées, révèle-t-il, n’arrêtent pas de me pousser à démissionner pour que je leur laisse place.
Mais elles se trompent lourdement. » Le conférencier déplore aussi le fait que les vice-présidents mis à l’écart mènent depuis quelques jours une grande campagne de dénigrement à son encontre. Il dit qu’ils l’accusent d’incompétence, de travailler tout seul et de n’en faire qu’à sa tête. Au terme de son intervention, le P/APC exprime sa satisfaction d’avoir réuni maintenant une équipe dite « d’entente communale » puisque même les éléments écartés ont fait connaître leur volonté de participer pleinement au développement de la commune. Et tous ensemble, ils se sont lancé un défi d’améliorer la situation de la ville dans un délai ne dépassant pas trois mois.
Le défi porte surtout sur la voirie, l’hygiène et l’éclairage public et sur le rétablissement de la confiance entre les citoyens et l’APC, entre les entreprises et l’APC et entre l’APC et la trésorerie. «Si dans un délai de trois mois, les citoyens ne constatent pas une amélioration notable dans leurs quartiers, je suis prêt à remettre ma démission», promet Hocine Merzougui.
B Mouhoub.