La population du village El Arch dans la commune de Tamridjet est confrontée à une carence en matière de couverture sanitaire. Ainsi, ce village excentré et enclavé ne dispose d’aucune structure de santé de proximité pour prendre en charge ne serait-ce que les soins de base, souligne-t-on. Les villageois se disent alors atterrés d’endurer depuis toujours cette situation et en veulent aux responsables de la santé de les avoir marginalisés. «Il y a une inégalité manifeste et une répartition injuste des moyens dans la mesure où certaines localités privilégiées songent à l’amélioration de la qualité des soins, pendant que chez nous à El Arch, on en est encore à quêter une hypothétique accessibilité», dira, scandalisé, un trentenaire. «Notre village ne dispose ni de salle de soins, ni de pharmacie, ni d’infirmier.
Il faut s’astreindre à un parcours de plus de 12 km pour soigner un petit bobo, comme une rage de dent ou une plaie», témoigne un autre citoyen d’El Arch. D’autres villageois soulignent également que la polyclinique de Tamridjet, sise au chef-lieu de la commune, ne leur est d’aucun secours, en raison de ses prestations «lacunaires». «Notre polyclinique n’a, à vrai dire, de polyclinique que le nom. Elle fonctionne avec des horaires très limités et des services médicaux dérisoires. Elle ne dispose ni de service de radiologie, ni de maternité et encore moins d’un point d’urgence pour faire face aux cas les plus graves», relève un retraité. «Parce que notre polyclinique est vide, la population la boude et préfère se rendre jusqu’à Aokas ou Souk El Tenine, malgré leur éloignement et les risques encourus», affirme un autre habitant d’El Arch.
N. M.