Affluence à la station climatique

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Les premières neiges qui se sont abattues sur les hauteurs de la station climatique de Tikjda attire de plus en plus de vacanciers. Ces derniers n’ont pas hésité, jeudi dernier, à parcourir des centaines de kilomètres pour atteindre les cimes enneigées, comme l’atteste les plaques minéralogiques des véhicules stationnés aussi bien dans l’enceinte du complexe que sur les abords de la RN33.

En famille pour la plupart d’entre eux, les touristes découvrent ou redécouvrent pour certains les coins calme allant de la station climatique jusqu’au col de Tizi N’Kouilal en s’adonnant à des sports de glisse comme la luge ou le ski. Des activités hivernales qui se font aussi bien au niveau de l’école de ski du CNSLT qu’en dehors mais la prudence est de mise pour les plus novices et les amateurs qui «montent» pour la première fois sur des skis empruntés à des amis. «Je suis venu la semaine dernière au niveau du CNSLT et j’ai pu apprécier les sports de glisse.

Cette semaine, j’ai ‘’navigué’’ une paire de ski auprès d’un voisin et je suis revenu pour m’essayer à ce sport», indiqua Rachid, venu de l’Hussein Dey à Alger. Pour cet amateur, pas question d’emprunter les circuits des pistes abruptes mais juste essayer de dévaler certaines pentes en évitant les obstacles qui ne sont pas toujours visibles, tels les rochers ou certains troncs d’arbres recouverts par la poudreuse. D’autres visiteurs moins téméraires optent plutôt pour des loisirs moins casse-cou en allant ramasser des glands, cueillir des arbouses, ou encore en quête de champignons comestibles qui font fureur ces derniers jours.

«J’adore les champignons mais je ne m’y connais pas assez pour reconnaître leurs caractères comestibles ou vénéneux. Pour cela, je me contente de cueillir des cèpes facilement reconnaissables et pour les autres champignons que je ne connais pas, j’utilise une application mobile qui m’indique de quelle sorte de champignon il s’agit. Mais je ne les cueille pas car beaucoup de champignons se ressemblent trop pour moi», dira un visiteur avec dans son panier quelques spécimens de cèpes géants. Les familles qui ne souhaitent pas rester dans l’enceinte du CNSLT profitaient de la belle journée ensoleillée en admirant la faune, notamment les singes magots qui se montrent de moins en moins farouches à la vue des visiteurs.

Les plaques interdisant formellement de nourrir les singes n’ont toutefois pas l’effet escompté auprès de certains touristes que le spectacle attendrissant de petits singes récupérant des morceaux de pain laissés sur les lieux ainsi que des restes de victuailles de pique-nique. De plus en plus de personnes sont amadouées par le site et c’est avec beaucoup de surprise que l’on apprend que depuis l’année dernière, ce sont nos voisins tunisiens qui deviennent de plus en plus fidèles à Tikjda. Il faut dire que l’engouement international pour la destination Tikjda n’est plus à démontrer et demeure en constante évolution.

Par ailleurs, en se promenant sur les hauteurs de cette station climatique, il n’est pas rare d’apercevoir des véhicules de différentes ambassades reconnaissables avec leurs plaques d’immatriculation de couleur verte appartenant aux corps diplomatiques. Les randonneurs également sont omniprésents sur les collines et montagnes avoisinantes et ce sont pour la plupart des excursions organisées par des agences de voyages proposant des séjours soit au complexe ou en bivouac.

Il faut dire qu’à l’approche de l’hiver, les bivouacs en altitude sont de moins en moins appréciés avec des températures négatives qui s’abattent dès le crépuscule. Les randonneurs hébergés au complexe peuvent également bénéficier de raquettes pour pouvoir parcourir sur la neige les différents circuits appropriés, balisés et sécurisés en profitant des paysage majestueux de Tamgout, de l’Akouker ou encore du Gouffre du léopard.

Hafidh Bessaoudi

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