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Aomar Oulamara présente Tagara n Yugurten

L’auteur Aomar Oulamara a présenté son livre «Tagarra n Yugurten», en langue amazighe, lors de la rencontre littéraire organisée, mardi dernier, à la bibliothèque principale de lecture publique de Tizi-Ouzou. La rencontre a eu lieu en présence d’une assistance assez nombreuse composée des responsables du secteur de la culture, d’auteurs, de poètes, entre autres.

Au cours de son allocution d’ouverture, la directrice de la culture, Mlle Gouméziane, dira : «Le 23 avril est une date symbolique non pas seulement pour l’Histoire de notre patrimoine, mais aussi une date marquante pour la littérature universelle, puisqu’elle coïncide principalement avec la célébration de Journée mondiale du livre et du droit de l’auteur : un évènement organisé par l’UNESCO. Le livre reste comme une source de richesse matérielle et œuvre de créateurs protégés par le droit de l’auteur.

C’est dire, cette journée est très importante dans la vie d’une nation, d’un pays qui se respecte, de citoyens qui donnent une grande valeur au livre». Au cours de la présentation de son livre, l’auteur Aomar Oulamara n’a pas lésiné de qualificatifs glorifiant Jugurtha : «Jugurtha est un personnage central de notre Histoire. C’est celui qui a le plus personnifié la lutte d’indépendance de notre pays : Nord africain», a-t-il souligné. La conférence est scindée en trois parties.

D’abord, la lutte de Jugurtha qui aura durée quatorze années pour que le pays ne soit pas divisé à l’époque déjà et de faire le lien avec «ce que le peuple demande aujourd’hui avec le mouvement populaire enclenché le 22 février 2019». Jugurtha avait cet immense amour de la patrie face à son ennemi : Rome. La guérilla de Jugurtha est mise en exergue par le conférencier.

La deuxième partie de la conférence est la trahison de Bochus qui ne pouvait pas combattre Rome : «Bochus a trahi Jugurtha et ses deux enfants. La mèche est donnée à Silla, le général Marius, et ils furent arrêtés. Le conférencier cite l’historien Salluste qui a laissé des traces, des écrits sur les faits, les qualités, la bravoure de Jugurtha. Jean Amrouche a consacré un livre intitulé «L’éternel Jugurtha». La conférence se poursuit avec l’emprisonnement, le cachot de Jugurtha dans une sinistre prison à Rome, où durant six jours, Jugurtha est resté dénudé dans le froid et affamé.

Il fut mis dans une cage à lion, sur un char, les mains liées derrière le dos et montré à la population du Champ de Mars au Capitole. Ce passage du livre a été lu avec beaucoup d’émotion ressentie dans la salle. Le film «Les gladiateurs» n’est pas fait par hasard. La guerre des mercenaires a des relations avec la guérilla de Jugurtha. Dans la dernière partie du livre, l’auteur parle de sa vision et de son espoir : «Ma vision est vivace : Tamazgha se lèvera et nul ne peut enterrer le mot liberté. Chaque moment et chaque jour qui passent, Rome se souviendra de Jugurtha.

J’ai espoir que les choses se remettront à leur place». Et de rappeler la triste affirmation de Bourguiba avant de mourir : «J’ai peur d’une chose : le réveil des consciences berbères de l’Afrique du Nord et de toute Tamazgha». La conférence s’est achevée par la remise des prix aux élèves lauréats du concours «Tamazight de l’oralité à l’écriture». Quatre CEM ont été retenus, dont trois élèves de chaque établissement ont été récompensés. Il s’agit du CEM des frères Raïah de Draâ Ben Khedda avec le premier prix pour Semar Ranya, le CEM Larbi Mezani d’Ath Yenni (Khebbour Hanane), le CEM Admane Arezki d’Azeffoun (Fazouli Nasrine), le CEM Chahidan Hamida de Boghni (Boutaleb Tafsut).

M A Tadjer.

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