Arrêt général des travaux du nouveau stade

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Les travaux du nouveau complexe sportif de Tizi-Ouzou sont de nouveau à l’arrêt, depuis dimanche dernier.

Une situation qui conduira, inéluctablement, au report du délai de réception de ce projet tant attendu par les supporters de la JSK et la famille sportive, de manière générale.

La raison de la suspension du projet a trait à l’expiration des crédits de paiement, suite à la fin du délai contractuel, laisse-t-on entendre de source avisée. «Seule une intervention express du ministre de la Jeunesse et des Sports, voire du Premier ministre», pourrait débloquer cette situation, qui compromet l’achèvement des travaux dans les délais impartis.

Le premier responsable du secteur pourrait en effet user de ses prérogatives afin d’octroyer une autorisation de prorogation du délai en question. La décision de l’arrêt des travaux a été annoncée par l’entreprise turque «Mappa Insaat», qui sous-traite avec le groupe ETRHB Haddad, auquel est confié le projet.

Dans le même sillage, les contrats des travailleurs de la société turque ont été résiliés, l’ETRHB n’ayant pas pu honorer ses engagements financiers envers la société turque. Notons que la suspension des travaux intervient au moment où le taux d’avancement du projet est de près de 90 %, si ce n’est plus. Une situation d’autant plus incompréhensible que l’inauguration officielle était dans l’air.

En effet, les autorités locales l’avaient annoncée pour le courant de cet été, avant que tout ne soit visiblement remis en cause avec ce soudain coup d’arrêt. A vrais dire, il était un peu prévisible que les chantiers de Haddad allaient être affectés après l’incarcération du premier responsable du groupe, à l’image de sa deuxième chaîne de télé, Dzaïr New, qui a cessé d’émettre depuis le 25 juin dernier, ou encore la société USM Alger désormais mise en vente, pour ne citer que ces entités les plus en vue du groupe, mais les observateurs étaient tout de même loin d’imaginer que même le projet du stade ne serait épargné, surtout que celui-ci était quasiment aux dernières retouches. Le chantier est presque à la phase de la pose du gazon qui est l’ultime opération.

Lancés en mai 2010, les travaux de ce stade de 50 000 places n’ont pas cessé de piétiner à cause des lenteurs, souvent inexpliquées, dans la cadence de la progression des chantiers. Au départ, ce projet avait été confié au groupe algérien ETRHB et au groupe espagnol FC Construction. Quatre années après le début des travaux, le projet a connu un blocage quasi-total pour une multitude de problèmes, notamment celui de l’indisponibilité de la main-d’œuvre.

Après quoi, le groupe espagnol a plié bagages avant d’être remplacé par le groupe turc Mapa. L’indisponibilité des crédits de paiement fut un autre sérieux écueil à l’origine du ralentissement de la cadence des travaux. Après un autre arrêt total des travaux et quelques mois d’attente, l’État est intervenu une fois de plus pour relancer ce projet, en injectant une rallonge de 16 milliards de dinars. Le budget de ce stade est alors passé des 34 milliards prévus initialement à 50 milliards de dinars !

Cette mesure a permis de donner un véritable coup de fouet aux travaux de ce stade sans pour autant mettre un terme définitif aux difficultés qui surgissent régulièrement sur le terrain. Ainsi donc, au moment où l’on s’attendait, enfin, à l’annonce officielle de la fin des travaux, prévue pour le mois d’août, c’est une décision d’arrêt des travaux qui est tombée, au grand dam de la population locale qui espérait voir la JSK, qui participera la saison prochaine à une compétition continentale, recevoir ses adversaire au niveau de ce stade.

Une fois de plus donc, la date de la réception est renvoyée sine die. Selon des sources dignes de foi, au vu des problèmes qui ont surgi et la complexité de la situation, notamment des intervenants directs, le projet ne pourrait être réceptionné cette année.

A Mohellebi.

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