La commune d’Aït Yahia Moussa, plus de vingt-cinq mille habitants, n’a bénéficié d’aucun projet de logements depuis des années. Créée par décret présidentiel en 1971, le nombre de logements dont a bénéficié la municipalité ne dépasse pas les cent appartements.
C’est dire que c’est très insuffisant. Pour le moment, aucune assiette foncière n’est disponible pour accueillir un quelconque projet. «Cela n’est pas un prétexte à trouver à chaque fois. Les exécutifs communaux ont demandé le transfert d’une partie des terres forestières au domaine communal.
Aucun mètre carré n’est cédé pour cette commune à l’exception de trois sites où sont construits trois établissements publics, à savoir le lycée, le CEM Base 5 et le siège APC», dira un membre d’un comité de village. Pourtant, ce ne sont pas les demandes de logements qui manquent. «Nous avons plus de sept-cent demandes. Il faut que tout le monde sache que nous n’avons rien à leur offrir.
D’autre part, je dirai que ce ne sont pas tous les citoyens qui ont les moyens de concrétiser leurs logements même si l’Etat leur accordait des aides dans le cadre de l’habitat rural. Ce n’est pas donné à un citoyen dont le salaire moyen de construire même une seule pièce. La seule solution est d’accorder à notre municipalité une dérogation en ce qui concerne le transfert d’au moins vingt hectares du domaine forestier à notre APC pour servir justement d’assiettes foncières à d’éventuels logements en mettant à niveau notre municipalité avec les autres», expliquera une source proche de l’APC.
D’ailleurs, le collectif des comités de villages qui vient de naître porte cette idée afin de renouveler cette demande. «Certes, l’APC avait formulé cette sollicitation, mais jusqu’à présent, celle-ci est restée sans réponse. Nous allons nous concerter pour acter cette demande avec d’autres arguments quitte à nous adresser aux plus hautes autorités du pays. En tout cas, cette idée sera discutée ultérieurement. C’est une demande citoyenne», répondra un membre de ce collectif.
À noter que pour le moment, seuls trente logements sont attendus pour être distribués dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. «En attendant que cette proposition soit reformulée, nous demandons au wali de Tizi-Ouzou de nous accorder le plus grand nombre de décisions dans le cadre de l’habitat rural, d’autant plus que nous avons près de trois mille demandes en attente d’une part, et d’autre part, parce que nous n’avons rien d’autre à proposer à tous ceux qui attendent des logements», estimera de son côté un élu à l’APC.
Amar Ouramdane