Belayel expose ses carences !

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Le village haut perché de Belayel, situé à 25 km du chef-lieu communal d’Ighil Ali, se trouve toujours aux prises avec des problèmes qui durent depuis des lustres, mettant sa population dans le désarroi. En effet, ce patelin, peuplé de 1 500 habitants, enregistre des insuffisances dans plusieurs volets rendant le cadre de vie des villageois peu enviable. Les habitants se plaignent surtout de la pénurie d’eau potable, qui dure depuis des décennies.

Cette bourgade est alimentée à partir d’une source captée dont l’eau est distribuée sur le réseau mais qui reste toujours insuffisante, vu le nombre de foyers qui dépasse la centaine. En été, ce problème se corse davantage avec une distribution d’un jour par mois ! Pour sa part, le chemin qui mène vers ce village se trouve dans un état d’impraticabilité avancé, car il est jalonné de nids-de-poule, de crevasses et de cratères mettant à rude épreuve les usagers qui l’empruntent quotidiennement. Long de 15 km, ce tronçon, qui fait la jonction entre le village et la RN 106, «n’a pas été réhabilité depuis plus de 50 ans», ont assuré des villageois.

Le transport scolaire y est aussi problématique du moment que les collégiens qui suivent leur cursus aux CEM d’Ighil Ali se trouvent confrontés à l’insuffisance du ramassage scolaire avec l’affectation d’un seul bus, qui ne peut prendre tous les élèves lesquels se démènent comme ils peuvent pour rallier leur établissements scolaires loin de 25 km de chez eux. Pour rappel, les habitants de Balayel ont maintes fois fait appel à la wilaya pour l’inscription d’une annexe de CEM au profit non seulement de leurs enfants mais aussi des élèves des villages voisins, comme Tiniri et Ath Serradj, lesquels fréquentent les deux CEM d’Ighil Ali éloignés de ces contrées enclavées.

Le volet sanitaire n’est pas mieux loti, puisque l’unique unité de soins est sous-équipée. Même si un médecin y officie, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas permanent. Pour sa part, le secteur de la jeunesse et des sports dans ce village est carrément à l’agonie avec un manque terrible en infrastructures de sport et de loisirs, comme un stade et des terrains de proximité. Seul un foyer pour jeunes est implanté dans cette bourgade rustique mais qui manque d’équipements. Enfin, on ne peut évoquer Belayel sans parler de ses superbes salines que tiennent encore des paludiers téméraires, malgré leur âge avancé.

Ces fabriques artisanales de sel ont fait, par le passé, la renommée de ce village, dont la qualité de son sel a dépassé les frontières de la région. Les anciens se souviennent de ces salines, aménagées sur les rives de l’oued, où des caravanes de dromadaires s’y rendaient pour charger des sacs de sel.

Syphax Y.

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