Décédé le 3 janvier dernier à l’âge de 71 ans, Abderrazak Ghozlane, le chanteur kabyle de l’exil des années 1960/1970, connu grâce à sa première chanson «A tomobil», sortie en 1967, revient cette semaine. En effet, à l’occasion du 40ème jour de son décès, l’association des artistes auteurs-compositeurs et interprètes membre de l’ONDA «Inazourane Acai» de la wilaya de Béjaïa, en collaboration avec l’Association du village Boukezout, commune de Bousselam, organise vendredi prochain, un hommage à l’artiste.
Un programme varié a été concocté à cette occasion, où il est prévu la construction de sa tombe en marbre ainsi qu’une conférence retraçant sa vie et son œuvre. Des témoignages d’artistes de sa région mais aussi de citoyens sont également au programme. Il est à rappeler que le défunt a à son actif une cinquantaine de chansons, dont la fameuse «A tomobil» qui a fait sa gloire.
Durant sa riche carrière, il avait fréquenté de grands chanteurs de la chanson kabyle, à l’image de Cheikh El-Hasnaoui, Taleb Rabeh, Akli Yahiaten, Slimane Azem mais aussi Farid El-Atrache. Abderrazak Ghozlane a enregistré deux disques et était également artisan de matériels de musique, qu’il fabriquait chez lui, à Bousselam. Parti à l’âge de 4 ans en France, il avait décidé, en 1986, de rentrer au pays, où il y resta. Abderrazak avait alors sombré dans la solitude. Modeste et réservé, il a vécu dans l’anonymat. Mais ses chansons sont éternelles.
A Hammouche