Ça a failli…

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Les transporteurs de voyageurs de la commune de Saharidj ont observé, hier, un mouvement de protestation, devant le siège de la brigade de gendarmerie, après s’être vu retirer leurs documents de circulation. Les protestataires criaient à qui voulait les entendre que leurs papiers ont été confisqués «arbitrairement» dans un barrage dressé par les gendarmes sur une route de la localité.

Les transporteurs, près d’une quarantaine, sont allés dans un premier lieu assiéger la brigade de Gendarmerie de Saharidj. L’arrivée sur les lieux du chef de la compagnie de M’chedallah et du commissaire de la Sûreté de daïra a évité, in-extremis, que les choses prennent une autre tournure. Les deux responsables ont fini par raisonner les protestataires en s’engageant à restituer les documents confisqués par les gendarmes.

Le maire de Saharidj, qui s’est également déplacé sur les lieux, a invité les protestataires à se réunir dans la salle des délibérations de l’APC, afin de débattre de ce problème et des dépassements dont ils auraient été victimes. Moins d’une heure après, c’est le commandant du Groupement de la gendarmerie nationale de la wilaya de Bouira, qui est arrivé sur les lieux.

L’officier supérieur fera vite tomber la vive tension qui régnait, en promettant de plaider la cause de ces transporteurs auprès des hautes autorités et en s’engageant à prendre des mesures pour éviter tout dépassement ou abus d’autorité à leur encontre. Un engagement que prendra également le maire, ce qui finira par calmer les esprits et éviter des incidents, sachant que plusieurs dizaines de citoyens étaient solidaires avec les transporteurs et qu’une mobilisation a vite pris forme autour des transporteurs protestataires.

Pour rappel, ces transporteurs, qui ne détiennent pas le droit de ligne, ont été autorisés, exceptionnellement, à exercer sur la ligne desservant les communes de Saharidj et M’chedallah, après la dissolution de la société de transport de voyageurs du secteur étatique. Cela avait entraîné une crise aiguë de transport dans la région. Malheureusement, ces autorisations provisoires, signées au niveau de l’APC, n’ont pas été acceptées par la Direction des transports. A noter, enfin, que la commune voisine d’Aghbalou connaît le même problème, lequel tarde à être solutionné par les autorités concernées, malgré les nombreuses promesses manifestées.

Oulaid Soualah

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