Le ministre du commerce avait annoncé qu’après la première semaine du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes allaient baisser, mais force est de constater qu’il n’en est absolument rien.
Au vingtième jour du mois sacré, c’est l’ascension des prix. En effet, même le jour de marché hebdomadaire (jeudi), c’est toujours la flambée. Dans une virée au marché des fruits et légumes, il nous a été donné de relever que tout est cher. Presque aucun produit n’en échappe à l’exception de la courgette qui a subi une petite baisse. En effet, ce légume vendu la semaine dernière à 100 dinars algériens a été affiché à moins de cinquante dinars.
Sinon, la tomate par exemple, elle garde toujours la cote caracolant entre 130 dinars et 150 dinars, si ce ne sont pas deux cents dinars pour un kilo de la variété dite « tomate cerise ». Ce n’est pas encore fini: le poivron entre 130 dinars et 170 dinars, la betterave à 100 dinars, le concombre à 120 dinars, les petits pois jusqu’à 200 dinars alors que les haricots verts ne descendent pas en dessous des 250 dinars. D’ailleurs, même les étals sont vides. « On ne peut ramener une grande quantité sinon nous allons travailler à la perte.
J’ai remarqué que la clientèle a fortement baissé par rapport aux autres mois de l’année. Certes les prix sont élevés, mais, je crois aussi que les clients n’ont pas d’argent. Et la situation que traverse actuellement notre pays leur fait peur », nous répondra l’un des marchands auquel nous avons demandé de nous faire le point sur les prix. Alors que certains disent que le marché de Draâ El-Mizan est le plus cher de la wilaya. « Je vous assure que les prix sont presque le double par rapport à Draâ Ben Khedda, à Lakhdaria ex Palestro et à Bouira. Vraiment, je ne comprends rien à cette situation.
Je constate que faire le marché à Bouira réduit de moitié par rapport à ce marché. Certains grossistes qui approvisionnent les marchands font leur loi », estimera un client qui avoue faire son marché à Bouira est plus intéressant même en se déplaçant à trente-cinq kilomètres de chez lui que de faire ses emplettes dans ce marché. Par ailleurs, les fruits sont inabordables.
De la pastèque en passant par le melon ou les nèfles, c’est trop demandé pour les bourses moyennes. Ainsi, le kilo de pastèque est fixé entre 100 dinars et 120 dinars, celui de la pastèque à 150 dinars, les nèfles de calibre moyen à 150 dinars le kilo et jusqu’à 300 dinars pour d’autres variétés. Et bien sûr, la liste est longue car on ne peut évoquer ici ceux des cerises (1600 dinars), la pomme importée (entre 600 dinars et 800 dinars) qui relèvent du luxe. Enfin, devant les prix exorbitants de la viande aussi bien fraîche que congelée, les clients se rabattent généralement sur le poulet vif encore maintenu à 220 dinars le kg chez les revendeurs installés sur la RN 68 entre Draâ El-Mizan et Tizi-Ouzou.
Amar Ouramdane

