Carences multiples

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Ath Hamdoun est un village rustique niché sur une colline à près de 600 mètres d’altitude. Situé à 10 km au sud du chef-lieu communal d’Aghbalou, ce patelin est considéré comme l’un des plus peuplés de cette municipalité avec une population qui avoisine les 5000 âmes. La vie de tous les jours dans ce village est empreinte de simplicité et surtout d’attachement aux traditions et aux enseignements des ancêtres. L’entraide et la solidarité font partie aussi des mœurs de la société locale, léguées par les aïeux.

Beaucoup d’actions en faveur du village et des personnes qui ont besoin d’aides ont été initiées. Grâce à l’entraide des villageois et avec seulement les cotisations, des travaux de grande envergure ont été réalisés comme le bétonnage des ruelles, l’aménagement des places publiques et des fontaines. Cependant, la vie quotidienne est loin d’être reluisante dans cette bourgade car les manques et autres insuffisances y sont multiples.

Comme le village connaît une extension effrénée de son tissu urbain, beaucoup de commodités «manquent à l’appel» comme le raccordement aux réseaux de gaz de ville, de d’AEP, de l’assainissement, de l’électricité, etc. Ce problème touche essentiellement les nouvelles habitations. Des extensions s’imposent alors dans ce cas de figure, et les habitants attendent toujours que des opérations dans ce sens soient lancées. L’aménagement urbain est aussi « déficient » dans ce village, en ce sens que les carences dans ce volet précis sont flagrantes.

Déjà, le chemin qui dessert ce patelin est chaotique. Étroit et usé à plusieurs endroits, ce tronçon qui fait la jonction entre les RN15 et 26, est jalonné de nids-de-poule, de crevasses et de cratères. Les usagers trouvent beaucoup de peine à l’emprunter. Les travaux des branchements aux différents réseaux effectués par le passé n’ont pas épargné ce chemin, lequel a été endommagé avec des tranchées mal remblayées. La remise en l’état de la chaussée après les travaux n’a pas été effectuée par les entreprises réalisatrices, ce qui fait que ces tranchées remblayées avec de la terre seulement se remplissant d’eau de pluie et de boue à la moindre averse, en gênant énormément la circulation automobile et piétonnière.

Sur le même tronçon, des fuites d’eau du réseau d’alimentation en eau potable (AEP) sont constatées aussi, où des conduites éclatent parfois en laissant échapper des quantités d’eau qui devraient profiter aux villageois, au lieu de ruisseler dans la nature. Le village est alimenté à partir de la source noire (Laïnser Averkane), située sur les hauteurs du village M’zarir dans la commune de Saharidj. Malgré cela, il arrive parfois que des quartiers soient insuffisamment alimentés à cause de la demande qui s’accroît surtout durant la saison estivale. L’on déplore aussi d’autres déficits en aménagement urbain, comme les trottoirs et surtout l’éclairage public qui enregistre des insuffisances dans plusieurs endroits du village.

Y. S.

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